CNCIS – 16e rapport d’activité 2007
un grand groupe, une PME-PMI ou un organisme de recherche. En effet, la
sécurité économique est le cœur de métier de la DST service de défense
comptable de la protection des intérêts nationaux. Toutefois, ce service
s’interdit de faire du renseignement offensif à l’étranger car ce n’est pas
son rôle. En lien permanent avec près de 4 000 entreprises, laboratoires
ou instituts qui travaillent principalement dans des secteurs stratégiques
ou sensibles, cette direction leur apporte un soutien opérationnel et technique. Des contacts personnalisés assortis de la délivrance de conseils
individualisés, des audits de sécurité, des conférences de sensibilisation
qui tendent à faire prendre conscience à l’auditoire (cadres, commerciaux,
responsables export notamment) des enjeux de la concurrence internationale, des conférences informatiques sur la vulnérabilité des technologies de l’information et de la communication ainsi que sur la sécurité des
personnels et des informations (déstabilisation, espionnage, concurrence
déloyale, désinformation) et les comportements et parades à adopter pour
se protéger, sont dispensés. Ces actions concourent à la protection des
stratégies commerciales, en particulier sur les marchés internationaux,
des sociétés. L’efficacité de ce dispositif global d’accompagnement des
entreprises repose sur la synergie des moyens dont dispose la France et
qui sont restés longtemps trop dispersés. La prise en compte, ces dernières années, de l’intelligence économique, dont la sécurité économique n’est qu’une composante, en tant que politique publique permet une
action efficace en la matière. Dans le cadre des créations de poste autorisées par la loi no 2002-1094 du 29 août 2002 d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure, 300 effectifs supplémentaires ont été
affectés à la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée tant à
la DST qu’à la Direction centrale des renseignements généraux (DCRG).
Ainsi, la DCRG a-t-elle pu renforcer ses services consacrés à la recherche
et au recueil du renseignement opérationnel par 200 fonctionnaires, dont
147 en directions régionales ou départementales. La dotation en crédits
de fonctionnement et d’équipement a également été dimensionnée pour
permettre à ces directions spécialisées de mettre en œuvre cet effort en
matière de renseignement.
110