Rapport sur le secret
de la défense nationale
en France
Trois ans après la parution d’un premier rapport sur la
protection du secret de la défense nationale, le secrétariat
général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN)
renouvelle l’exercice, dans un souci de pédagogie et de bonne
information des citoyens.
Objet de bien des fantasmes, qui l’assimilent encore parfois aux
excès d’une raison d’État oublieuse des droits et libertés, le
secret est pourtant un outil essentiel de défense de nos intérêts diplomatiques,
économiques, stratégiques et sécuritaires. Il permet de garantir la confidentialité
de près de cinq millions de documents sensibles, relatifs aussi bien à la conduite
de nos interventions extérieures qu’à la lutte contre le terrorisme ou à la sécurité
de nos infrastructures vitales.
Comme le met en valeur ce rapport, la protection du secret n’est d’ailleurs pas
l’apanage d’un cercle restreint d’initiés. Elle relève de la responsabilité individuelle
des quelques 400 000 personnes habilitées en France, dans les administrations
comme dans les entreprises qui opèrent dans des secteurs sensibles, celui de
l’énergie notamment. Elle est, de plus en plus, un objet de coopération avec nos
alliés, dans le cadre de l’Union européenne et de l’OTAN en particulier.
Eclairer les enjeux concrets pour notre pays de la protection du secret, mieux faire
connaître les règles de droit qui la régissent et les acteurs chargés de leur mise en
œuvre, telle est la vocation de ce document de référence.
M. Louis GAUTIEr,
Secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale
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