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CHAPITRE III :
LE RENSEIGNEMENT D’INTÉRET ÉCONOMIQUE,
UN ENJEU DE PUISSANCE
Après avoir, pendant plusieurs années, concentré ses travaux sur le
dispositif de lutte contre le terrorisme, la délégation parlementaire au
renseignement s’est penchée, en 2017, sur un autre volet essentiel de la
politique publique du renseignement : le renseignement d’intérêt
économique.
Comme rappelé en avant-propos, les échéances électorales de
l’année passée ayant toutefois décalé le début de ses travaux à l’automne
2017, la délégation a choisi de poursuivre sa réflexion sur cette question au
cours des prochains mois, eu égard à l’ampleur et à l’importance du sujet.
Compte tenu des travaux engagés par le Gouvernement en vue
d’une réorganisation des structures concourant à la production et au
traitement du renseignement d’intérêt économique, elle a toutefois estimé
utile de présenter, dès à présent, un premier état de ses constats (I) ainsi que
de formuler quelques propositions susceptibles d’orienter les choix de
l’exécutif (II).
I. LE
RENSEIGNEMENT
D’INTÉRÊT
INSTRUMENT EN COURS DE RÉNOVATION

ÉCONOMIQUE,

UN

Dans un contexte de compétition économique accrue, parfois même
agressive, l’intervention des pouvoirs publics au soutien de nos entreprises
constitue une priorité pour assurer le maintien de la France au rang des
grandes puissances.
S’il s’inscrit nécessairement dans un panel d’outils et d’actions plus
large, le renseignement d’intérêt économique a fait l’objet d’une redéfinition
récente et d’un investissement intellectuel plus important, au profit d’une
politique ambitieuse de protection et de promotion des intérêts
économiques, industriels et scientifiques majeurs de la Nation. Sa production
et son traitement pâtissent toutefois de circuits encore complexes, qui
nécessitent de conduire une réflexion sur une meilleure articulation des
acteurs.

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