au registre du commerce », la « date de la dernière modification
des statuts », le « chiffre d'affaires ».
Il résulte indubitablement d'une correspondance administrative
qu'au moins pour la zone non occupée, tout ou partie des fichiers
ainsi constitués a fait l'objet d'un traitement mécanographique après
encodage sur cartes perforées.
S'adressant au Commissaire général aux questions juives, le
directeur du Service national de la statistique s'exprime ainsi (*) :
« La contexture des bulletins n'a pas été prévue pour une exploitation mécanographique directe. Les déclarations des intéressés
doivent être reportées sur un bulletin de codification pour y être
chiffrées conformément aux codes adoptés (...) Je puis toutefois,
si vous le désirez, vous faire établir des tableaux donnant les
résultats déjà obtenus. »
B — CAS DES FICHIERS CONSTITUÉS A L'OCCASION DU
RECENSEMENT DES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES
Aspects juridiques.
Ce recensement qui ne concernait que la zone non occupée
semble avoir été décidé par instruction du 17 juillet 1941 prise à la
demande du directeur du Service national de la statistique (alors
appelé « service de la démographie »).
Aspects administratifs.
La collecte des informations fut directement réalisée par les
directions régionales du service de la démographie, à partir d'un
questionnaire individuel (cf. annexe).
En réalité, ce recensement, conçu en liaison avec le commandement militaire de l'armée secrète, visait à préparer administrativement la levée d'une armée de libération, en zone non occupée,
de 350 000 hommes. Cette opération, qui nécessitait que soient
tenus à jour les dossiers individuels, fut entreprise initialement
afin de permettre la mise à jour du « fichier mécanographique
général militaire des démobilisés », notamment pour ce qui concerne
les données relatives à l'adresse.
Cette mise à jour fut ultérieurement facilitée par la loi sur la
déclaration obligatoire des changements de domicile promulguée
à l'instigation du directeur du Service national de la statistique.
(*) Lettre du 3 juin 1942 dont l'objet est ainsi libellé « Exploitation
mécanographique du recensement des juifs ».
280