gamme se déplace continuellement, au fur et à mesure de l'accroissement des performances.
A côté des caractéristiques intrinsèques relatives à la vitesse
de traitement, les systèmes de mémorisation ont, eux aussi, bénéficié de progrès considérables, concernant la rapidité d'accès, la
quantité d'informations, et évidemment le coût.
Or, l'efficacité réelle d'un traitement ne s'apprécie que si les
résultats sont disponibles au terme d'un délai compatible avec les
besoins. Ce délai dépend évidemment de la vitesse intrinsèque de
traitement — qui a déjà été abordée — mais aussi des conditions
d'accès aux informations utiles.
A titre d'exemple, il ne serait guère efficace de disposer d'une
unité centrale dont le cycle est d'une micro-seconde (un millionième
de seconde) si l'information utile se trouve sur un disque dont le
temps d'accès moyen est de vingt millisecondes (soit 20 000 fois
le cycle).
L'idée générale a donc été de hiérarchiser les informations
entre celles qui sont fréquemment utilisées (et bénéficieront donc
d'un temps d'accès faible) et celles qui sont plus rarement utilisées
(et supporteront un temps d'accès long).
Cette hiérarchie des informations se retrouve dans la hiérarchie
des mémoires où l'on retrouvera, d'une part, des mémoires dites
rapides, en général électroniques et elles-mêmes hiérarchisées (1),
et, d'autre part, des mémoires dites lentes, d'une capacité d'information beaucoup plus considérable, et moins coûteuses (rapportées
à l'unité d'information). Ces dernières sont de types bien connus
— disques, tambours, bandes, cartouches, etc. — magnétiques.
En fait, l'équilibrage entre ces divers niveaux de mémoires est
une tâche délicate qui doit tenir compte des quantités d'informations, de la fréquence à laquelle il est nécessaire d'y accéder, de
l'urgence du traitement concerné.
Un écart encore important subsiste entre les temps d'accès aux
mémoires dites rapides (inférieur à la microseconde) et aux
mémoires de stockage (de l'ordre d'une à plusieurs dizaines de
millisecondes pour la première information, puis de l'ordre de la
microseconde pour les informations suivantes).
L'abaissement du coût des mémoires rapides permet désormais
de combler partiellement le « trou » entre les étapes de mémoires
citées précédemment, en accroissant la taille des mémoires dites
(1) On ne les détaillera pas ici.

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