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professionnel caractérisé ou d’une faute déontologique de nature à
justifier une proposition de sanction. »
En définitive, la polémique déclenchée paraît largement artificielle et mue
par des considérations qui sont très éloignées de la rigueur que l’on peut attendre
d’un journaliste.
C. LES 200 ÉCOUTES DU SCRT (JUILLET 2014)

Dans Le Figaro du 17 juillet 2014, on pouvait lire un article de M. JeanMarc Leclerc intitulé : « En France, l’Intérieur veut encadrer les manifestations
propalestiennes ».
Il était notamment écrit : « les « grandes oreilles », nom donné aux ex-RG,
font tourner à plein les écoutes téléphoniques sur les « individus à risques ».
« Deux cents personnes environ », selon une source bien informée, qui explique au
Figaro qu’une « attention particulière » est portée sur certains activistes politiques
d’extrême gauche, suspectés de souffler sur les braises ».
Selon les informations en possession de la DPR, le SCRT dispose d’un
quota de 108 interceptions de sécurité octroyées pour deux motifs : la lutte contre
l’économie souterraine et contre le hooliganisme. Dans ces conditions, il semble
dès lors parfaitement impossible que 200 « activistes d’extrême gauche » fassent
l’objet d’une surveillance sans motif légal et au-delà des quotas mis en œuvre.
D. UN DÉSERTEUR À LA DGSE ? (OCTOBRE 2014)

Le 5 octobre 2014, le journaliste américain Mitchell Prothero a publié dans
le McClatchy Foreign Staff un article intitulé : « Sources : U.S. air strikes in Syria
targeted French agent who defected to al Qaida ». Il y affirme qu’un agent de la
DGSE aurait déserté et offert ses services à Al Qaïda.
Aucune des informations transmises à la DPR - qui s’inquiétait de cette
allégation - n’est venue confirmer cette thèse. Toutefois, la délégation
parlementaire au renseignement, en vertu des dispositions de l’article 6 nonies,
n’est autorisée à prendre connaissance « ni [des] opérations en cours de ces
services, ni [des] instructions données par les pouvoirs publics à cet égard, ni [des]
procédures et méthodes opérationnelles, ni [des] échanges avec des services
étrangers ou avec des organismes internationaux compétents dans le domaine du
renseignement », ni « des données dont la communication pourrait mettre en péril
l'anonymat, la sécurité ou la vie d'une personne relevant ou non des services
intéressés ».

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