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à CRISTINA par l’entremise exclusive de l’officier de liaison de la DGSI présent
dans le service… La DPR plaide donc pour une revalorisation des moyens
techniques et budgétaires alloués à la DRPP [proposition n° 19]. L’intégration de
la communauté pourrait en partie résoudre ce problème en donnant à la DRPP
accès à l’Académie du renseignement ou au coordonnateur du renseignement.
Évidemment, en raison du partage de compétences précité, la question de la
coordination représente un défi majeur. Les relations avec la DGSI, si elles se sont
avérées problématiques avant 2009, semblent s’être pacifiées : la direction générale
reçoit tous les objectifs de la DRPP et l’immense majorité des notes produites
(1800 notes sur le terrorisme pour l’année 2014), des réunions thématiques sont
fréquemment organisées et la coopération opérationnelle fonctionne parfaitement.
Les relations avec le SCRT se sont également considérablement améliorées.
Dans cet objectif, en 2009 et en 2013, la fonction de coordonnateur pour l’Île-deFrance a été confiée à la DRPP. Elle s’est réellement traduite dans les faits dans le
courant de l’année 2014 par l’installation de la cellule de liaison qui vient d’être
évoquée mais également par l’organisation de réunions mensuelles et
l’établissement d’échanges nourris. Les deux services se félicitent des conditions de
travail ainsi établies.
Enfin, la DRPP possède une compétence en matière de lutte contre
l’immigration clandestine et d’infractions liées à l’emploi des étrangers. L’exercice
de cette mission relève d’un accident de l’histoire : en 1973, la Police de l’air et des
frontières est détachée de la DCRG à l’exception de la région parisienne. De ce fait,
l’actuelle Direction centrale de la police aux frontières (DCPAF) n’a pas établi de
direction zonale pour l’Île-de-France. Or, au sein de la DRPP, cette mission
mobilise près de 200 fonctionnaires, dont 75 qui disposent de la qualité d’OPJ. Le
bon sens voudrait que cette compétence ainsi que ces fonctionnaires quittent le
giron de la DRPP pour rejoindre la DCPAF dont c’est le métier et qui devrait donc
s’organiser en conséquence [proposition n° 20].
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En substance, la DRPP agit en grande partie comme un service de
renseignement sans bénéficier des moyens afférents. Une intégration dans la
communauté du renseignement, même si elle consacrerait un discutable
particularisme territorial, permettrait de résorber une partie des difficultés. Cette
réflexion en induirait dès lors une autre concernant le statut du SCRT et de la
SDAO qui eux aussi mériteraient d’intégrer une communauté à plusieurs cercles
(cf. chapitre I).