Des cas d’usage précis, comme la capacité à centraliser puis traiter
les données de vidéoprotection liées à un attentat, sont aujourd’hui
irréalisables alors que le nombre de données collectées ne cesse de croître.
L’approche interministérielle sur le sujet du réseau interministériel de
l’État (RIE) permet d’obtenir un réseau mieux sécurisé que si un ministère
le portait seul, mais peut rendre moins agile le pilotage de son extension
de capacité et nécessite pour le ministère de correctement synchroniser
les ambitions de sa transformation numérique avec les augmentations de
débits de ses emprises.
Des travaux importants sont pour autant menés par la DINUM et le
SGDSN pour à la fois augmenter la capacité et la résilience des boucles de
transport tout en permettant à chaque ministère de choisir des modes de
résilience adaptés à ses besoins sur les boucles de captation au plus près
de ses entités.
La très forte dépendance au numérique, encore soulignée par la crise de la
COVID-19, doit faire l’objet d’une gestion des risques y compris sur l’aspect
réseau filaire. La résilience du RIE, et par conséquent des opérateurs sousjacents, doit être considérée avec la plus haute priorité.
Proposition :
Le ministère souhaite suivre une feuille de route numérique ambitieuse,
il doit pouvoir disposer d’un réseau robuste et performant pour la
mener à bien. Les capacités de ce dernier ne doivent pas être un frein
à ses ambitions :
– Multiplier les accès terminaux à très haut débit pour augmenter la
bande passante disponibles pour les usages des agents et augmenter
drastiquement les capacités des datacenters centraux.
–
Permettre le traitement au sein des emprises opérationnelles du
ministère d’une partie des données, y compris afin de ne pas engorger
inutilement les installations centrales.
– Autoriser pour les petits sites une connexion hors RIE, par un accès
sécurisé direct sur Internet avec un réseau de repli organisé sur un RRF
ou PC Storm.
–
Travailler des solutions de repli en cas d’indisponibilité du RIE,
notamment par l’utilisation de réseau radio haut débit ou des solutions
satellitaires. Le ministère travaillera à étudier les flux de données qu’il
conviendra de prioriser en pareilles circonstances.

3.1.3. Développer les centres d’hébergement des données, l’informatique en
nuage et les systèmes distribués
L’informatique en nuage (cloud computing) est devenue un levier majeur
de la transformation numérique des organisations, et donc du ministère de
l’Intérieur au sein de la sphère de l’informatique publique.
Si elle correspond d’abord à une évolution structurelle du monde
informatique contemporain, elle peut contribuer à mieux répondre à
certains besoins numériques des métiers du ministère de l’Intérieur : accès
instantané et à distance, modularité et adaptabilité, mutualisation des
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