fabriquée industriellement coûte entre 10 et 30 F ; le prix des terminaux de
lecture peut varier de 500 à 2 000 F.
Une telle technologie permet le transport commode, peu onéreux et bien
protégé d’un véritable fichier individuel permettant à la fois l’identification du
porteur et la mémorisation d’un certain nombre d’informations (relatives, par
exemple, à des transactions). Plusieurs applications sont imaginables dans le
domaine de la santé, du commerce, de l’accès aux banques de données, des
relations entre les administrés et certaines administrations. Des réflexions assez
poussées ont lieu actuellement au sein de la profession bancaire pour
l’utilisation de telles cartes comme instrument de transfert électronique de fonds.
Je voudrais rapidement indiquer quel est l’intérêt d’une telle application et le
schéma d’utilisation envisagé.
a) l’intérêt d’une telle application :
— Tout d’abord, elle devrait permettre une diminution très sensible des titres de
paiement en papier ; ceux-ci présentent en effet des inconvénients :
• la monnaie fiduciaire pose des problèmes d’approvisionnement, de transport,
de conservation et de manipulation ; elle comporte par ailleurs des risques de
perte, de vol, de contrefaçon.
• Le chèque connaît, pour les banquiers, un coût de traitement important et
allant croissant ; il peut être perdu ou volé au détriment du porteur, tandis que le
commerçant redoute le chèque sans provision.
— La carte de crédit, dont l’utilisation demeure encore marginale (moins de 3 %
des transactions) engendre en réalité un lourd traitement de documents papiers
en aval de la transaction.
— En revanche, la carte CP 8 présente des avantages sur le plan de la sécurité
et de son utilisation.
• La sécurité de la carte résulte de la nature indélébile de la mémoire et du
contrôle de l’accès aux informations qu’elle enregistre (codes secrets
d’habilitation de l’émetteur et du porteur notamment) et est renforcée par la
sécurité des appareils de transaction (validation ou invalidation automatique de
la carte, validation des transactions, simultanéité des enregistrements...).
• Son utilisation est intéressante pour le porteur qui obtient, dans la limite du
pouvoir d’achat négocié avec son banquier, l’équivalent d’un chéquier d’une
centaine de formules, toutes certifiées ; pour le commerçant qui est assuré de la
légitimité du porteur et qui ne craint plus le non paiement pour défaut de
provision ; pour le banquier, c’est essentiellement la diminution des coûts de
traitement, liés aux documents-papier.
b) Son schéma d’utilisation envisagé
Celui-ci correspond en fait aux opérations résultant des relations bilatérales
entre les divers aspects économiques :
• consommateur - banquier,
• consommateur - commerçant,
• commerçant - banquier.
— Dans le cadre de la relation « consommateur - banquier», le système
effectuera à la fois la personnalisation de la carte (mémorisation des
informations relatives au porteur et à sa banque, à la durée de la carte) et sa
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