accroître notablement la masse des informations contenues sur le titre lui-même
(cf. procédé innovation ; carte CP 8).
— Quatrième approche, encore embryonnaire : l’identification d’un individu à
partir d’une de ses caractéristiques permanentes. Il s’agit là des prolongements
de l’anthropométrie, encore que les caractéristiques les plus simples (taille,
poids, physionomie) soient trop susceptibles de variation pour être utilisées en
ce domaine. Les recherches portent plutôt sur les empreintes digitales soit par
codification poussée d’une empreinte, soit par codification plus simple de
l’empreinte des dix doigts. Dans le même esprit, les « progrès » de la biologie
permettent de multiplier aujourd’hui les identifications physiques ou
biologiques ; des identificateurs « indélébiles » font ainsi l’objet de recherches
portant soit sur la structure de l’ADN soit sur une décomposition du facteur
rhésus. On peut rattacher à cette approche différents travaux menés en
reconnaissance des formes et portant sur l’analyse des voix, l’analyse
automatique des signatures, etc.
/// - LES APPLICATIONS - UN DEVELOPPEMENT VARIABLE ET HETEROGENE
Toutes ces techniques se développent à l’heure actuelle en même temps,
ce qui conduit à une situation d’assez grande hétérogénéité. Il y a une véritable
mosaïque et des tentatives d’« identifiant unique » comme la RNIPP ne doivent
pas faire illusion. Il y a un foisonnement d’initiatives en tous sens qui ne
permettent pas de percevoir quels types de solutions techniques vont
s’imposer.
Par ailleurs, les perspectives d’utilisation de ces systèmes demeurent très
variables selon les secteurs.
Ce n’est pas chez les utilisateurs classiques de l’informatique, entreprises
et administrations que se trouvent les perspectives importantes de recours aux
systèmes évolués d’identification. Seuls des impératifs particuliers (sécurité,
systèmes de gestion de temps ; accès à distance à une banque de données)
peuvent expliquer l’appel à de telles technologies. Mais celui-ci demeure, au
total relativement limité.
Deux types d’utilisation paraissent au contraire déterminants pour l’avenir
de ces techniques d’identification : la monnaie électronique et les réseaux
« grand public » sur lesquels se poseront des problèmes d’accès aux
banques de données et de transaction à distance (réservation de place, vente
par correspondance...). Pour illustrer ces questions, je me limiterai à
l’application d’une technologie particulière : la carte à mémoire protégée, du
type carte CP 8.
De format comparable à celui des cartes de crédit, une telle carte intègre
en un seul composant électronique placé au dos de la carte : une mémoire,
un microprocesseur qui en gère l’utilisation, des circuits électroniques
permettant d’échanger des informations avec l’extérieur. A l’heure actuelle,
une telle carte peut comporter plus de 4 000 positions élémentaires, ce qui
correspond à environ 500 caractères alphanumériques. Une telle carte
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