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associent également, selon les thématiques identifiées, des partenaires extérieurs
(élus, bailleurs sociaux, opérateurs de transports, etc.), se coordonnent avec les
Groupes d’Évaluation Départementaux (GED) et les Cellules de Prévention de la
Radicalisation et pour l’Accompagnement des Familles (CPRAF). Les CLIR sont
chargées d’établir un diagnostic de l’état de l’islamisme et du repli communautaire
dans le département. Elles sont également le lieu de centralisation et de partage des
informations confidentielles sur les phénomènes d’islamisme et de repli
communautaire.
De janvier 2020 à mars 2021, 8 395 contrôles ont été réalisés dans le cadre
des CLIR, 559 établissements accueillant du public ont été fermés et plus de
43 millions d’euros ont été redressés par les services fiscaux.
C. LA MENACE TERRORISTE ENDOGÈNE
Dans le contexte de l’affaire Merah (2012), qui avait mis en évidence la
nécessité de renforcer les liens entre le renseignement territorial et le renseignement
intérieur, le SCRT a acquis une compétence en matière de prévention du terrorisme
sur la base du décret n° 2015-923 du 27 juillet 2015 modifiant le décret n° 2013-728
du 12 août 2013 portant organisation de l’administration centrale du ministère de
l’intérieur et du ministère des outre-mer.
Au sein du SCRT, il existe ainsi une division exclusivement consacrée au
traitement de la radicalisation et de la prévention du terrorisme. Elle est constituée
de deux sections :
– La section « mesures de police administrative » qui propose, en
concertation avec les SDRT, des mesures de police administrative (Fiches
S, MICAS, IST, expulsions, IAT/TE, gels des avoirs, criblages régaliens,
prêcheurs radicaux, fermeture des salles de prière) et en assure le suivi.
– La section « suivi des objectifs et des individus signalés », qui assure le
suivi renforcé des cas individuels, notamment des individus inscrits au
FSPRT, les dossiers d’objectifs (prévention du terrorisme), par
département, par type de profils et comportements (notamment profession
sensible, sorties de détention…).
Alors que la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), service chef
de file de la lutte antiterroriste, travaille sur « le haut du spectre » en suivant les
« objectifs » nécessitant un niveau élevé de surveillance, ceux jugés moins
dangereux, dits du « bas du spectre » sont suivis par le service central du
renseignement territorial (SCRT) et, pour Paris et sa petite couronne (départements
92, 93 et 94), par la Direction du renseignement de la préfecture de Paris (DRPP).
Ceci, dans le droit fil de la mission qu’exerçaient auparavant les RG qui suivaient
les mouvements radicaux lorsque la DST travaillait sur les objectifs de contreterrorisme d’État d’une part et l’ensemble des organisations terroristes d’inspiration
étrangère d’autre part.