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– le niveau 2 dit intermédiaire permettant une prise en charge jusqu’à
10 heures par semaine pour les personnes dont le niveau de radicalité et
d’intégration sociale demande un accompagnement important ;
– le niveau 3 dit intensif correspondant à une prise en charge jusqu’à
20 heures par semaine, et visant les personnes ayant un niveau de radicalité
élevé et nécessitant par ailleurs un accompagnement intensif en vue de leur
réinsertion sociale.
Le niveau de prise en charge proposé par le centre à l’issue du diagnostic
est soumis à la validation du SPIP et peut être modifié tout au long du suivi.
La mesure judiciaire de réinsertion sociale antiterroriste a donc pour objectif
d’assurer la réinsertion des détenus TIS par un accompagnement resserré et adapté
à leur profil, au moyen d’obligations ou d’interdictions à vocation essentiellement
sociale.
2. La possible reconstitution d’une menace projetée
Si la menace endogène a pris le pas ces dernières années sur la menace dite
projetée depuis l’étranger, il ne faut toutefois pas sous-estimer la reconstitution de
réseaux terroristes dans la zone irako-syrienne. Les personnes retenues dans les
camps du nord est syrien représentent un vivier stratégique pour Daesh, en
particulier les mineurs considérés comme de véritables « lionceaux du
califat ».*****
Seul un règlement politique du conflit syrien serait de nature à permettre
une sécurisation pérenne de la zone, ce qui n’est pas aujourd’hui le scénario le plus
vraisemblable à court ou à moyen terme.