Études et documents

des intérêts fondamentaux de l’État et concourt à la mission générale de
sécurité intérieure. À ces titres, elle est chargée de « la recherche et de
la centralisation des renseignements nécessaires à la prévention et à la
lutte contre le terrorisme ainsi que de la surveillance des groupes à risque agissant sur le territoire national » (article 2 de l’arrêté du 6 novembre 1995 relatif à l’organisation et aux missions de la DCRG et de ses
services déconcentrés).
La transformation de la 6e division de la police judiciaire en division nationale antiterroriste, puis en sous-direction antiterroriste de la
direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), chargée de la lutte contre
le terrorisme national et international, y compris dans ses aspects financiers (arrêté du 19 mai 2006 relatif aux missions et à l’organisation en
sous-directions de la direction centrale de la police judiciaire), reflète
également l’adaptation des structures de prévention et de lutte contre le
terrorisme à l’évolution des menaces.
Toutefois, pour tenir compte de l’évolution des risques terroristes,
continuer d’adapter au mieux les moyens d’anticipation et de lutte et
développer une véritable stratégie de riposte face à cette menace protéiforme, un Livre blanc sur la sécurité intérieure face au terrorisme a été
remis au Gouvernement en mars de cette année. De ses travaux, il en est
ressorti notamment que l’action des différents services spécialisés dans
la lutte contre le terrorisme nécessite une étroite coordination compte
tenu du niveau actuel de la menace.
Cette mission d’ores et déjà assurée, pour les services de police,
par l’Unité de coordination de lutte antiterroriste (UCLAT), sera renforcée
grâce au travail en synergie des services concernés. Celle-ci sera facilitée
par la création d’un pôle de renseignement sur un site unique qui regroupera la direction de la surveillance du territoire, la direction centrale des
renseignements généraux et la sous-direction de la lutte antiterroriste de
la direction centrale de la police judiciaire. En effet, la complémentarité
opérationnelle de ces services sera ainsi mieux à même de s’exprimer,
ce qui accroîtra l’efficience de leur travail pour agir au plus près de la
menace et assurer aux citoyens la sécurité et la sûreté qu’ils attendent.
La lutte contre le terrorisme est une priorité nationale qui implique que
l’ensemble des services concernés, qu’ils relèvent du ministère de l’Intérieur ou du ministère de la Défense, coopèrent. Le comité interministériel du renseignement (structure qui relève du secrétaire général de la
Défense nationale) illustre cette orientation grâce aux échanges quotidiens d’informations qu’il permet.

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