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3. L’augmentation des potentialités des équipements mobiles
L’accès aux fichiers via des équipements mobiles (tablettes, téléphones
portables) permet d’ores et déjà la transmission sécurisée de données par les
réseaux mobiles de communication (3G/4G) et par des protocoles de
communication sans fil tels que Wi-Fi et Bluetooth. M. Pascal Lalle, directeur
central de la sécurité publique, a indiqué aux rapporteurs que des études
techniques ou des développements d’applications étaient en cours en vue
d’augmenter encore les potentialités offertes par l’utilisation de ces outils de type
« Néo ». Des progrès sont attendus notamment en matière :
— de fonctionnalité de géolocalisation des terminaux ;
— de messagerie instantanée de type « WhatsApp » ;
— d’applications bureautiques, permettant la rédaction de document ;
— de chiffrement de la voix.
4. Le recours à la biométrie en mobilité
En matière de contrôle « en bord de route », si les applications
Néo/Néogend permettent la consultation des fichiers de police à partir de données
alphanumériques (nom, prénom, date, lieu de naissance), elles ne permettent pas
encore en revanche le contrôle à partir de la biométrie. Toutefois, l’appareil photo
intégré dans ces outils offre des perspectives intéressantes peu explorées et qui
pourraient être prometteuses, surtout si la reconnaissance faciale était autorisée sur
FPR ou sur SBNA (1). Il permet la prise de photographie faciale mais aussi la
capture directe d’empreintes digitales. Selon le ST(SI)², « des projets en
laboratoire chez certains industriels en ont déjà démontré la faisabilité. D’ici
deux ans, sans ajout d’appareil de capture biométrique, NEO pourrait être un
vecteur de contrôle et d’identification des personnes recherchées, ou des
étrangers en situation irrégulière, et de contrôle aux frontières ».
Par ailleurs, d’autres outils biométriques pourraient voir le jour, sous
l’impulsion notamment de la Commission européenne. Celle-ci travaille par
exemple à la mise en œuvre de contrôles par l’iris de l’œil (2).
(1) Système biométrique national de l’application de gestion des dossiers des ressortissants étrangers en
France.
(2) L’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) reconnaît trois biométries normalisées pour les
documents de voyage : l’empreinte digitale, la photo faciale et l’iris de l’œil.