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Le développement de nouveaux réseaux thématiques est également
mis au service de la stratégie européenne de sécurité :
Le réseau Airpol a pour objectif d’augmenter la sécurité générale des
aéroports européens ainsi que de l’aéronautique civile grâce à une
collaboration plus systématique et plus structurée entre les États membres ;
Le réseau Atlas réunit toutes les forces d’intervention des pays de
l’Union européenne ainsi que la Suisse et la Norvège. Des entraînements
conjoints sont régulièrement organisés. Pour la France, il s’agit du GIGN et du
RAID.
Le réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN), constitué en
2011, met en relation et soutient les acteurs engagés dans la lutte contre la
radicalisation violente et le recrutement de personnes à des fins terroristes.
Après les attentats de 2015, la Commission a décidé de renforcer le RAN en le
dotant d’un centre d’excellence et en portant son budget à 25 millions d’euros
pour la période 2015-2020 pour mieux soutenir le réseau de praticiens.
Enfin, des instruments financiers ont été mis en place.
Le Fonds de sécurité intérieure (FSI), qui poursuit trois objectifs :
accroître les échanges d’informations entre les États membres de l’Union,
intensifier les opérations conjointes transnationales et renforcer les capacités
d’intervention et de prévention du crime. Ce fonds sera doté de 2,5 milliards
d’euros sur la période 2021-2027.
Le Fonds asile, migration et intégration (FAMI), qui a pour objectif
général de contribuer à la gestion efficace des flux migratoires ainsi qu'à la
mise en œuvre, au renforcement et au développement de la politique
commune en matière d'asile.
3. Le développement d’une capacité de renseignement extérieur à
travers le développement de l’INTCEN

C’est en 2001 que Javier Solana, alors Haut Représentant de l’Union
européenne pour les affaires extérieures, suggère la création d’un service
d’intelligence à l’échelle de l’Union. Un centre de situation (SitCen) est alors
instauré, qui procède du transfert de compétences de l’UEO à l’UE dans le
cadre du traité de Nice, et dont la mission est de réaliser des notes de situation
à partir de sources ouvertes. Des personnels d’organes étatiques de
renseignements des États européens, en général des analystes, sont détachés
en son sein, marquant le début de la coopération et de l’échange
d’informations dites sensibles.

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