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renseignement rattachés à la DGPN a augmenté de plus de 50 % entre 2014 et
2018.
Parallèlement, les services spécialisés de renseignement ont vu leurs
moyens humains progresser de manière conséquente. Si tous les services de
renseignement spécialisés ont vu leurs effectifs renforcés, la DGSI, eu égard
au renforcement de sa mission de lutte contre le terrorisme, a connu la hausse
la plus importante. Entre 2013 et 2017, 802 personnels supplémentaires lui ont
ainsi été affectés.
Au-delà des services du premier cercle, un effort important a été
conduit pour renforcer les services de renseignement territorial, qui jouent
un rôle majeur dans la détection et le suivi des individus présentant des
« signaux faibles » de radicalisation.
Les effectifs du service central du renseignement territorial sont ainsi
passés, entre 2013 et 2017, de 2 757 personnels à 3 738, soit une
augmentation de 981 emplois sur l’ensemble du territoire national. De même,
les services de la direction générale de la gendarmerie nationale affectés au
renseignement territorial ont gagné 80 personnels supplémentaires sur la
même période, pour atteindre, en 2017, un total de 178 effectifs.
Le renseignement territorial
À la suite de l’affaire Merah, le renseignement territorial a fait l’objet d’une
refonte d’ampleur, qui s’est principalement traduite par la création en 2014, au sein de
la direction générale de la police nationale, du service central du renseignement
territorial (SCRT). Rattaché à la direction centrale de la sécurité publique, le SCRT est
chargé de la centralisation, de l’évaluation et de l’analyse des informations intéressant la
sécurité publique sur tout le territoire national.
Son maillage territorial est important : son organisation repose sur 87 services
de renseignement territorial, 63 antennes locales et 8 antennes aéroportuaires. Sa
compétence ne s’exerce toutefois pas sur le territoire de l’agglomération parisienne,
Paris et les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis
et Val-de-Marne), qui relèvent de la direction du renseignement de la préfecture de
police de Paris.
Parallèlement, la gendarmerie s’est également dotée d’une structure de
renseignement, la sous-direction de l’anticipation opérationnelle (SDAO), créée en
2013. Celle-ci a pour mission de coordonner et d’analyser les renseignements collectés
par les services de la gendarmerie en complément de sa mission au sein du SCRT.
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3. Une activité largement orientée vers la lutte contre le terrorisme
Depuis 2015, l’activité des services spécialisés de renseignement est
majoritairement orientée vers la finalité de prévention du terrorisme.