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Le budget consacré à la politique publique du renseignement y est
présenté de manière agrégée, alors que dans la loi de finances, les crédits
sont répartis au sein de plusieurs missions budgétaires. Une telle présentation
permet de mesurer davantage l’effort consenti par notre pays en faveur
de la montée en puissance des services de renseignement.
Crédits de paiement consacrés à la politique publique du renseignement,
en fonds normaux (en millions d’euros)
* Pour l’année 2018, les données correspondent à la dotation accordée.
L’enveloppe globale des crédits, en fonds normaux, consacrés au
renseignement, a donc progressé de plus de 18 % entre 2014 et 2017. D’après
les estimations communiquées par la CNRLT, ces crédits ont cru d’environ
32 % au cours des cinq dernières années.
Les missions « défense » et « sécurités » représentent désormais
l’essentiel des crédits, soit plus de 90 % du budget total. Entre 2014 et 2018 :
– la part de la mission « défense » au sein du budget total est passée de
69 % à 60 % ; ses crédits sont en hausse de 14 % sur la même période ;
– la part de la mission « sécurités », qui regroupe les programmes
« police nationale » et « gendarmerie nationale », est passée de 25,7 % à
30,4 % ; ses crédits ont augmenté de plus de moitié sur la même période.
Ces fonds normaux ont principalement été consommés par la
communauté du renseignement (1) (environ 62 % du total en 2017), et plus
particulièrement par les services de renseignement relevant du ministère des
armées (2) (43 % du montant global).
(1) La communauté du renseignement regroupe les six services du premier cercle (DGSE, DGSI, DRM,
DRSD, DNRED et Tracfin), la CNRLT et l’académie du renseignement.
(2) DGSE, DRM et DRSD.