Les différentes technologies concourant à la sécurité nationale
et la défense, qui recouvrent des pratiques courantes, telle
la vidéo‑surveillance des lieux publics, des méthodes plus récentes,
comme la captation d’images par drones ou caméras embarqués,
jusqu’aux procédés particulièrement intrusifs que représentent
les technologies de reconnaissance faciale ou certaines techniques
de renseignement secrètes comme le recueil de données informatiques,
relèvent aujourd’hui de contrôles éclatés, réalisés par des autorités de
nature diverse, sans supervision générale. Pourtant, les politiques publiques
de sécurité et de renseignement se traduisent dans ce domaine par
un continuum d’actions et se rapprochent par les techniques employées.
Une supervision étroite et un contrôle coordonné de l’usage de ces
nouvelles technologies par les forces de sécurité, garantissant un emploi
proportionné aux besoins de la sécurité collective sans instrumentation
pour une surveillance de masse, seraient un gage de leur efficacité
et de leur acceptabilité sociale.

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