En matière de défense numérique, la surveillance de l’espace cyber
s’est nettement renforcée ces dernières années, parallèlement au
constat de l’importance prise par les réseaux sociaux dans le processus
de fabrication et de diffusion de l’information et de la multiplication
des opérations de manipulation de l’information menées par des
organisations ou État étrangers. À cet égard, les autorités françaises
ont créé en 2021 le service Viginum, dont la mission consiste
à détecter et caractériser des ingérences numériques étrangères
affectant le débat public numérique en France, notamment en
période électorale. Pour opérer sa surveillance, ce service utilise
des procédés algorithmiques permettant de collecter et traiter les données
issues des contenus accessibles publiquement sur les plateformes
en ligne sur lesquels il est autorisé à investiguer.
Les techniques de renseignement régies par le livre VIII du code
de la sécurité intérieure, n’échappent pas au développement de
l’usage des SIA tant au stade de la collecte de données qu’au
stade de leur pré-exploitation ou de leur exploitation.
ÉCL AIRAGE 1
C’est essentiellement pour l’exploitation et l’analyse technique
des données recueillies par les capteurs que l’usage des SIA
s’est imposé, les volumétries concernées ne permettant plus
que l’homme opère sans machine leur traitement exhaustif.
Des technologies automatisées de gestion et de traitement
des mégadonnées sont ainsi utilisées pour organiser et explorer
les stocks de données, en assurer les prétraitements et en faciliter
l’analyse. Les SIA constituent donc des procédés venant à l’appui
de la mise en œuvre de certaines des techniques de renseignement
prévues par le code de la sécurité intérieure.
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