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Sans effectuer une révolution copernicienne, il s’agit désormais de doter le
Parlement français d’un véritable organe de contrôle non des services de
renseignement mais de la relation entretenue par le pouvoir exécutif avec ces
administrations. Dans les limites de la Constitution et de la préservation de
l’activité de ces services au profit de la Nation, les parlementaires pourraient
renouer avec leurs missions fondamentales qui ont été trop longtemps ignorées en
ce domaine. Les services spécialisés gagneraient ainsi en légitimité, ils
trouveraient une instance devant laquelle s’exprimer en cas de crise, loin du
tumulte médiatique. Les impératifs démocratiques rejoignent ici les conditions
d’une plus grande efficacité de notre appareil de renseignement.

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