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Le principal bénéfice de cette structure résiderait dans la meilleure
circulation de l’information qu’elle serait susceptible de générer. L’instauration
d’une coordination départementale ne signifie pas que les liens directs entre la
police et la gendarmerie en matière de renseignement devraient être rompus. Mais
la communication bilatérale se déroulerait alors au gré des nécessités, sans être
forcée, comme elle l’est aujourd’hui, par une circulaire.
Enfin, en dehors de son activité de coordination et de synthèse
quotidiennes, la structure départementale réunirait autour de thématiques précises
et opérationnelles les principaux acteurs du renseignement : le directeur
départemental/régional du renseignement intérieur, le directeur départemental du
renseignement de proximité, le directeur départemental de la sécurité publique, le
commandant de groupement, le chef de la cellule de renseignement de la
gendarmerie ainsi que les représentants d’autres instances administratives, comme
les douanes, la police de l’air et des frontières, les services fiscaux...
Au niveau national, le directeur central adjoint du renseignement de
proximité assurerait la synthèse du renseignement en provenance des DDRP mais
également des cellules régionales de coordination des activités de renseignement.
De fait, il exercerait un véritable monopole dans ce domaine, qui s’étendrait aux
canaux d’origine gendarmique.
III. AJUSTER LE RENSEIGNEMENT EXTÉRIEUR ET DE DÉFENSE
Le ministère de la Défense assure la tutelle de trois des six services de renseignement que compte la communauté française : la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), la Direction du renseignement militaire (DRM) et la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD). Si la DGSE se
signale par certaines particularités en raison de son histoire et de sa récente évolution, la DRM et la DPSD, du fait de leur essence militaire, possèdent de nombreux
points communs et rencontrent des problèmes similaires en matière de gestion des
ressources humaines.
Par ailleurs, en matière de renseignement de défense, le ministère bénéficie d’un fort potentiel technique dans le domaine de l’imagerie géospatiale. Mais
celui-ci pourrait faire l’objet d’une utilisation plus optimale.
En fin de compte, ni les sursauts de l’histoire ni l’existence de trois services distincts n’ont empêché l’émergence d’une véritable cohérence du renseignement dépendant du ministère de la défense.
A. GARANTIR LA PÉRENNITÉ DE LA DPSD
Bien que nombreuses, les actions entreprises par la Direction de la
protection et de la sécurité de la défense (DPSD) sont souvent méconnues. Ce
manque de visibilité a pu conduire certains observateurs à préconiser sa