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– Ils s’intéressent plus généralement aux manifestations de voie publique,
en fournissant à la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) des
informations relatives au contexte dans lequel elles se déroulent ; la détection des
violences potentielles entourant les événements sportifs (hooliganisme) fait
également partie de leurs attributions ;
– En matière institutionnelle et sociétale, les SDIG suivent les questions
relatives à l’antisémitisme, au racisme et à la xénophobie ; de façon plus générale,
ils assurent le suivi des mouvements extrémistes, qu’ils aient des fondements
politiques (ultragauche, extrême droite) ou sociétaux (par exemple, mouvements
écologistes potentiellement violents) ;
– Ils exercent également une surveillance sur les organisations cultuelles,
en fonction de la physionomie du département ; ils entretiennent donc des
relations avec les autorités religieuses ;
– Les dérives sectaires relèvent aussi de leur champ de responsabilités, ce
qui peut les conduire à surveiller, par exemple, des associations suspectes de
développement personnel ou de médecines alternatives ;
– Enfin, ils se sont vus attribuer une fonction importante en matière de
dérives urbaines, d’économie souterraine et de suivi des phénomènes de bandes.
Des groupes spécialisés ont été institués en 2009, en vue de recueillir des
informations auprès des différents acteurs de la vie des quartiers sensibles :
bailleurs sociaux, sociétés de transport, services de sécurité des centres
commerciaux, polices municipales, commerçants, médecins, associations,
gardiens d’immeuble, simples habitants, etc. La connaissance plus fine des
quartiers doit permettre d’anticiper les tensions, mais aussi de fournir aux autres
instances policières des renseignements utiles en matière d’économie souterraine
ou de bandes.
Au-delà de ce périmètre, déjà très large, de compétences, les SDIG
exercent, comme anciennement les Renseignements généraux, d’autres missions,
qui ne semblent pourtant pas correspondre pleinement à leur cœur de métier :
– À l’instar des services du renseignement intérieur et d’autres structures,
ils sont chargés de réaliser des enquêtes administratives (1), à la demande des
services de la préfecture, en matière d’accès à une zone protégée, à certains
emplois publics ou à une activité privée de sécurité, en matière aussi d’acquisition
de la nationalité française, de renouvellement des titres de séjour ou de nomination
dans les ordres nationaux ;
– Ils ont également repris les compétences des anciens Renseignements
généraux concernant les déplacements officiels : la Cour des comptes indique que
(1) Décret n° 2009-1250 du 16 octobre 2009 portant création d’un traitement automatisé de données à
caractère personnel relatif aux enquêtes administratives liées à la sécurité publique ; article 17-1 de la loi
n° 95-73 du 21 janvier 1995 d’orientation et de programmation relative à la sécurité ; article L. 114-1 et
L 234-1 du code de la sécurité intérieure.

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