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S’agissant des personnels, des mesures successives ont été prises pour
accroître, de manière significative, le dimensionnement des moyens. Les missions
de la DRSD – dont la lutte antiterroriste, la protection du potentiel scientifique et
technique de la Nation (PPST) et les actions préventives – impliquent en effet un
format de ressources humaines approprié.
La loi de programmation militaire 2014-2019 a prévu le renforcement de
la DRSD qui comptait 1 500 personnes en 2008, mais dont les effectifs avaient été
ramenés à 1 052 personnes à la fin de l’année 2013. Cette remontée en puissance,
amorcée en 2014, a connu une accélération dans le cadre de la lutte antiterroriste
et de l’actualisation de la loi de programmation militaire de juillet 2015. Pour la
fin de l’année 2016, l’effectif cible est ainsi passé à 1 190 personnes. Il devrait
être de 1 307 personnes pour 2017 et de 1 543 personnes pour 2019.
L’organisation de la direction centrale a été ajustée pour intégrer le retour
d’expérience des événements de janvier 2015 et pour prendre en compte la loi du
24 juillet 2015 relative au renseignement. Les renforts alloués par le
Gouvernement au titre de la lutte antiterroriste (45 en 2015, 20 en 2016) ont
permis les ajustements organisationnels d’urgence nécessaires pour consolider la
capacité de réponse opérationnelle du service dans le contexte des menaces pesant
actuellement sur la sécurité de la défense.
Dans ce cadre, plusieurs actions ont été menées telles que la création du
centre de suivi des opérations (CSO) et celle d’une plateforme intégrée
antiterroriste (PIAT). Ces dernières sont à associer à la montée en puissance des
moyens techniques de recueil du renseignement et à la participation active aux
structures interministérielles d’antiterrorisme. En apportant une puissance de
travail supplémentaire, davantage de réactivité et une plus grande adaptabilité, ces
actions menées par la DRSD ont démontré toute leur pertinence en
novembre 2015 puis en juillet 2016.
Pour autant, la démarche de recrutement est complexe. En effet, la
remontée des effectifs militaires de la DRSD, comme pour la DRM, est ardue du
fait de sa dépendance à l’égard des directions des ressources humaines des armées,
confrontées elles-mêmes à un besoin urgent de recrutement. Par ailleurs, l’objectif
d’augmentation du ratio civils / militaires se heurte aux conditions financières de
recrutement de spécialistes de haut niveau dans un contexte de forte concurrence
concernant les spécialités considérées comme critiques (SIC (1) et Cyber
notamment). Toutefois, la DRSD s’est engagée dans une politique de
rééquilibrage entre personnels militaires et personnels civils. La part de ces
derniers devrait ainsi passer de 21 à 25 % de 2014 à 2019.
Enfin, la DRSD participe à tous les grands dispositifs de coordination qui
existent entre les services :
(1) Système d’Information et de Commandement.