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Les caractéristiques principales des attributions et des actions conduites
par la DRSD sont les suivantes :
– la DRSD apporte son concours aux différents échelons de
commandement pour l’exercice de leurs responsabilités en matière de sécurité ; de
plus, elle est reconnue par l’OTAN comme agence nationale de contre-ingérence
militaire ;
– la DRSD agit essentiellement dans un cadre préventif ; son engagement
recouvre deux types d’actions permanentes et complémentaires : l’acquisition du
renseignement de contre-ingérence et le contrôle des mesures de protection de la
sphère « défense » ;
– l’action de la DRSD s’étend sur l’ensemble des menaces du spectre dit
« TESSCo » (pour terrorisme, espionnage, sabotage, subversion et crime
organisé), lorsque ces menaces concernent la sphère de défense ; cette sphère
comprend, d’une part, l’ensemble des ressortissants de la défense – c’est-à-dire les
forces armées, les administrations centrales et les services liés à la défense (à
l’exception de la DGSE) – et, d’autre part, l’ensemble du secteur économique en
rapport avec la « mission défense » – ce qui inclue notamment la base industrielle
et technologique de défense (BITD), ainsi que les acteurs économiques ou
institutionnels qui opèrent sur les programmes d’armement, les technologies
duales, la recherche et le développement, ou le soutien aux exportations ;
– la DRSD suit ainsi près de *** sociétés en lien contractuel avec la
défense, auxquelles s’ajoutent celles qui, sans être en lien, présentent un intérêt
fort dans le domaine de la défense en raison de leur secteur d’activité ; dans
l’environnement de ces sociétés, les actes d’espionnage ou criminels par voie
cybernétique, ou encore l’instrumentalisation du droit à des fins de prédation
économique, sont des pratiques fréquentes ; ces modes opératoires – qui visent à
capter directement des savoir-faire et des technologies ou à éliminer la
concurrence en déstabilisant financièrement des entreprises – menacent le
potentiel industriel et scientifique de la défense et, par voie de conséquence, les
intérêts fondamentaux de la Nation ;
– dans le cadre de sa mission de contre-ingérence, la DRSD contribue
directement, en liaison avec la Direction générale de l’armement, à la politique de
protection du potentiel scientifique et technique de la nation (PPSTN), lorsque ce
dernier intéresse la défense ; cette action s’inscrit dans un cadre interministériel et
suppose une coordination avec le SGDSN et avec le Service de l’information
stratégique et de la sécurité économique (SISSE) ;
– cette action de la DRSD s’étend également au cyberespace – ce qui
passe, par exemple, par l’homologation, en liaison avec l’Agence nationale de la
sécurité des systèmes d’information (ANSSI), des dispositifs de sécurité
informatique des industries de défense.