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Proposition 4. Poursuivre, malgré les difficultés budgétaires, les
recrutements au sein des services de renseignement, ainsi que le renforcement de
leurs moyens matériels et humains.
2. La coordination interministérielle
Le dispositif de lutte antiterroriste repose sur l’efficacité et la performance
des acteurs chargés de la coordination interministérielle. En effet, il est
indispensable que l’information circule de manière fluide depuis les services de
renseignement ou les groupes de travail interministériels vers les responsables
politiques – et tout particulièrement vers les deux plus éminents d’entre eux : le
Président de la République et le Premier ministre.
Il existe deux instances capitales en matière de coordination stratégique :
le Coordonnateur national du renseignement, pour la coordination de l’action des
services de renseignement, en prévention ou en entrave, et le SGDSN, pour la
coordination interministérielle en matière de protection.
a. Le Coordonnateur national du renseignement
Depuis 2008, le Coordonnateur national du renseignement est chargé, en
tout premier lieu, de la remontée du renseignement aux plus hautes instances de
l’État.
Selon les dispositions de l’article R. 1122-8 du code de la défense, il
conseille le Président de la République sur les questions de renseignement. Il
l’informe, ainsi que le Premier ministre, par des points de situation quotidiens et
par des synthèses de renseignement.
Il rapporte devant le Conseil national du renseignement, dont il prépare les
réunions, et il veille à la mise en œuvre des décisions prises par le Conseil. Le
SGDSN lui apporte son concours pour l’accomplissement de ses missions.
Il coordonne la communauté du renseignement. À ce titre, il coordonne
l’action des services et hiérarchise leurs priorités, notamment à travers le PNOR.
Il réunit régulièrement les directeurs des services spécialisés de
renseignement. Il favorise la mutualisation de leurs investissements. Il veille à la
disponibilité des ressources budgétaires et des effectifs qui leur sont nécessaires. Il
s’attache à la réalisation d’un environnement juridique bien adapté à leurs besoins.
Enfin, il pilote des fonctions transverses, notamment la formation – au
travers de la présidence du Comité d’orientation et d’évaluation (COE) de
l’Académie du renseignement – ou l’audit – où il joue un rôle moteur dans la
définition du plan de charges de l’Inspection des services de renseignement.
Au total, le rôle du Coordonnateur national du renseignement est essentiel
pour la coordination interministérielle des services de renseignement. En