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Si la plupart des États condamnent vigoureusement le terrorisme et
affichent des résolutions de principe pour le combattre en facilitant la
coopération, les échanges entre les services devraient se trouver facilités. Sur
le plan opérationnel, tel n’est pas toujours le cas, soit parce que derrière les
intentions, la hiérarchie des objectifs stratégiques ne coïncide pas
entièrement, soit parce que la culture interne de la coopération et de
l’échange n’est pas développée, soit parce que certains pays ne disposent pas
de capacités suffisantes.
La coopération et les échanges sont faciles lorsqu’il s’agit d’un
dialogue entre puissances de premier rang, ils demeurent complexes dans les
autres cas.
Lors de leurs auditions, les services ont souligné les progrès réalisés
dans les échanges avec ***.
4. La concentration des efforts ne doit pas se faire au détriment
des autres missions qui demeurent stratégiques
La concentration des efforts sur la lutte contre le terrorisme si
indispensable soit-elle, ne doit pas conduire nos services à renoncer à leurs
autres missions dans le domaine de la contre-ingérence, du renseignement
économique, de la contre-prolifération et de la lutte contre la criminalité
organisée. Ce serait sacrifier des années d’effort et nous mettre en péril à
l’avenir.
***
La montée en puissance des services de renseignement a pu être
réalisée par l’affectation de moyens supplémentaires et non par
redéploiement interne ce qui aurait pu être le choix en période de tension
budgétaire. La DPR souhaite que le Gouvernement puisse maintenir cet
effort dans la durée (Proposition n°23).
5. Une problématique qui dépasse la seule action des services de
renseignement et la seule réponse militaire
L’évolution de la menace dans sa forme comme dans son intensité a
suscité une réponse cohérente et proportionnée par le renforcement des
moyens affectés à la sécurité nationale et à la défense dont les services de
renseignement, par leur action préventive, constituent un élément
déterminant.
Elle a conduit également à la mise en œuvre de procédures
exceptionnelles sur le territoire national comme le recours aux forces armées
en appui aux forces de police, pour assurer la sécurité (adaptation en cours
du plan Vigipirate, opération Sentinelle). Le recours à l’Armée dans ses
missions de protection fera l’objet d’un rapport du SGDSN dont le Parlement

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