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– le 7 janvier 2015, les frères Chérif et Saïd Kouachi tuent douze
personnes au siège de Charlie Hebdo, dont les dessinateurs Wolinski, Cabu,
Charb et Tignous, ainsi que deux policiers ; le surlendemain, retranchés dans
une entreprise de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), les deux hommes
sont abattus par les forces d’assaut ;
– le 8 janvier, Amédy Coulibaly tue une policière municipale,
Clarissa Jean-Philippe, et blesse un agent municipal à Montrouge (Hauts-deSeine) ; il prend plusieurs personnes en otage le lendemain dans une épicerie
casher de la Porte de Vincennes, à Paris ; il tue quatre personnes avant d’être
à son tour neutralisé ;
– le 3 février, Moussa Coulibaly blesse à l’arme blanche trois
militaires en faction devant un centre de la communauté juive à Nice ;
– le 19 avril, Sid Ahmed Ghlam tente de voler la voiture d’Aurélie
Châtelain et abat celle-ci ; il avouera aux enquêteurs avoir projeté un
attentat, le lendemain, contre l’une des églises de Villejuif (Val de Marne) ;
– le 26 juin, Yassin Salhi tue son employeur sur le site de l’usine
AirProducts, à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) ; l’enquête révèle que le
suspect est en lien avec la mouvance salafiste ;
– le 21 août, à bord du train Thalys reliant Amsterdam à Paris,
Ayoub El Khazzani, armé d’un fusil d’assaut, blesse trois passagers avant
d’être maîtrisé par des militaires américains en permission.
La permanence de la menace terroriste explique que la délégation
ait, depuis trois ans, formulé chaque année des préconisations intéressant la
lutte anti-terroriste.
En 2012, elle avait appelé à renforcer sensiblement les moyens de
lutte contre le terrorisme (proposition n° 2) et, déjà, à doter notre pays des
moyens permettant de suivre les déplacements de personnes par voie
aérienne vers des destinations sensibles, y compris lorsque les trajets
comportent une ou des escales (proposition n° 3). Le rapport pour l’année
2013 pointait une « menace éman[ant] essentiellement de la mouvance islamiste
radicale et djihadiste qui développe un discours très agressif à l’encontre de notre
pays en raison de ses valeurs et de son engagement dans la lutte contre le terrorisme
sur le territoire et sur la scène internationale ».
L’an dernier, le rapport de la délégation était plus explicite encore
puisqu’il appelait à mettre en place le système Passenger Name Record (PNR) à
l’échelon national dans les plus brefs délais et promouvoir sa survenance à
l’échelle européenne (proposition n° II-1), à mener une réflexion concernant
l’amélioration du système européen de traitement des données
d'enregistrement et de réservation – dit SETRADER – (proposition n° II-2) et
à initier une amélioration du code frontières Schengen et notamment de son
article 7 (proposition n° II-3).