Sans entrer dans les détails, qui sortent de la mission de la
Commission mais témoignent de son intérêt pour ce sujet très
actuel, il convient— outre les considérations antérieures relatives
notamment à certaines extensions souvent libres de la notion de
réseau local — de souligner qu'il s'agit d'une question qui pose
de nombreux problèmes de normalisation, car la question fondamentale est d'interconnecter des systèmes, et par conséquent
d'aboutir à des conventions qui permettent les raccordements.
L'objectif est que — quel que soit le constructeur, et quels que
soient ses équipements — il soit possible de se raccorder aux réseaux de transmission en respectant certaines conventions qui ont
fait l'objet de définitions et de normalisations. Bien que le domaine
de ces définitions dépasse parfois l'objectif que se fixent les réseaux
locaux, il n'en est pas moins réel que les sept couches intervenant
dans la normalisation des réseaux devront être prises en compte
lors de la constitutions d'un nouveau réseau.
2.
Banques de données.
L'un des phénomènes les plus caractéristiques du développement
de l'informatique est celui des banques de données. La Commission a
montré l'intérêt qu'elle y portait par l'audition de M. Mehl, président du
CEDIJ (Centre d'étude pour le développement de l'informatique
juridique), afin d'apprécier les multiples implications et les conséquences de telles opérations.
Le développement des banques de données résulte, en effet,
principalement de trois progrès informatiques, dont certains ont été
mentionnés précédemment :
la capacité de mémorisation fortement accrue et moins coûteuse ;
les progrès des logiciels d'accès ;
le développement des transmissions et des réseaux nationaux
et internationaux.
Il est évident que se multiplient les banques de données : alors
qu'au 1er janvier 1978 un nombre limité (86) de banques étaient
accessibles en France, la presse fait souvent état désormais d'un
ordre de grandeur de 2 000 à 3 000 banques disponibles en France
(de sorte qu'il faudrait avoir accès à une « banque des banques »
pour connaître les services offerts).
Quelle que soit l'incertitude sur les chiffres avancés, ceux-ci
sont le reflet d'un phénomène d'une ampleur exceptionnelle : la
prise de conscience de l'intérêt de « capitaliser » les informations,
et de les proposer comme une marchandise valorisée par les moyens
d'y accéder.
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