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2030 par un troisième satellite répondant aux besoins croissants et
spécifiques des plateformes aéronautiques ;
- s’agissant de la surveillance de l’espace : les moyens de veille
(GRAVES) et de poursuite (SATAM) des orbites basses seront modernisés en
priorité ;
- s’agissant de la navigation par satellite : les équipements de
navigation par satellite des armées seront modernisés à partir de 2024 au
travers du programme OMEGA, résistant aux interférences comme au
brouillage, qui devra apporter une capacité autonome de géolocalisation
capable d’utiliser à la fois les signaux GPS et GALILEO.
Dans les prochaines années, les huit satellites souverains dont nous
disposons seront ainsi intégralement remplacés, ce qui n’est pas sans
incidences budgétaires.
2. Se donner les moyens budgétaires de nos ambitions : les enjeux
de la LPM 2019-2025
La LPM 2019-2025, en cours d’exécution, accorde une priorité à la
fonction stratégique « connaissance et anticipation » au profit de laquelle les
capacités spatiales apportent une contribution très substantielle. Elle prévoit
que nos capacités nationales de surveillance de l’espace exo-atmosphérique
(Space Surveillance and Tracking, SST) et de connaissance de la situation
spatiale (Space Situational Awareness, SSA) soient consolidées, notamment par
le renforcement du Commandement de l’espace et du Commandement de la
Défense Aérienne et des Opérations Aériennes. Cette LPM doit permettre,
d’ici son terme, de doter les armées de premières capacités permettant de
conduire les opérations dans l’espace.
Les montants consacrés à nos moyens spatiaux de défense dans la
LPM 2019-2025 sont en augmentation de 1,9 milliards d’euros par rapport à
la LPM précédente sur la période 2014-2019. Ils sont en effet passés de
2,9 milliards d’euros à 4,8 milliards d’euros (pour les programmes
budgétaires 144 et 146). Ces 4,8 milliards euros incluent le supplément de
700 millions d’euros ajouté après le vote de la loi par le Parlement, pour tenir
compte des nouvelles orientations issues de l’annonce de la création du
Commandement de l’espace.
Comme l’avait en effet clairement affirmé la ministre des Armées
dans son discours de présentation de la stratégie spatiale de défense, le
25 juillet 2019 à Lyon, « les ressources financières seront dégagées pour avoir
les moyens de nos ambitions ».
D’ici à 2025, une nouvelle génération de systèmes orbitaux de
renseignement optique (CSO) et électromagnétique (Ceres) aux
performances nettement accrues sera mise en service. La LPM prévoit en
outre que trois nouveaux satellites de communications militaires Syracuse 4