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FILIÈRES « DJIHADISTES » : POUR UNE RÉPONSE GLOBALE ET SANS FAIBLESSE
Mme Bariza Khiari. – Je n’en veux pas non plus.
M. Jean-Pierre Sueur, rapporteur. – Je suis attaché aux règles
républicaines. Y déroger ne permettra pas de s’attaquer au djihadisme. Nous
accueillerons en revanche toutes les contributions.
M. André Reichardt. – Nous signalons page 229 la difficulté à définir
les besoins en aumôniers. Des statistiques religieuses pourraient nous y aider.
Aux États-Unis, les statistiques ethniques permettent de négocier avec les
communautés et de les responsabiliser : c’est ce que nous a expliqué un
sénateur américain. L’Alsacien qui vous parle est bien placé pour évoquer les
problèmes que pose une approche laïque gommant toutes les différences. En
Alsace, on connait les communautés, et on est ravi de les connaître ! Les
statistiques ethniques ne me choquent pas.
M. Jacques Legendre. – Je suis étonné par la rédaction de votre objet,
qui parle de « question sur le pays de naissance des ascendants et la nationalité
antérieure » : cela ne dit rien de la religion.
Mme Nathalie Goulet, présidente. – Je l’ai reprise du rapport
d’Esther Benbassa et Jean-René Lecerf.
M. Jacques Legendre. – Nous pourrions demander sa religion au
détenu, qui ne serait pas obligé de répondre.
M. Jean-Pierre Sueur, rapporteur. – C’est exactement notre
proposition n° 82 : définir le nombre d’aumôniers sous le contrôle du
Contrôleur général des lieux de privation de liberté.
M. Michel Forissier. – Il y a des convertis.
Mme Bariza Khiari. – …et des juifs arabes.
M. Jean-Pierre Sueur, rapporteur. – Demander le pays de naissance
des parents est une fausse bonne idée – donc une mauvaise.
Mme Bariza Khiari. – Cela ouvre la porte à l’affirmative action.
L’amendement n° 51 n’est pas adopté.
Mme Nathalie Goulet, présidente. – L’amendement n° 46 sera une
contribution.
M. Jean-Pierre Sueur, rapporteur. – L’amendement n° 16 fusionne
les propositions n° 86 et 87. Pourquoi pas ?
L’amendement n° 16 est adopté.
M. Jean-Pierre Sueur, rapporteur. – L’amendement n° 103 apporte
une précision inutile : l’encellulement est déjà nécessairement individuel dans
les quartiers séparés, dont les effectifs ne dépassent pas 10 à 15 détenus.
M. André Reichardt. – Cela n’est pas précisé pour les maisons
centrales.
M. Jean-Pierre Sueur, rapporteur. – Dans ce cas, il faut le dire.