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Mme Nathalie Goulet, présidente. – Il s’agit de rendre traçable ces
investissements.
M. Jean-Yves Leconte. – Ils le sont déjà !
M. André Reichardt. – Il faudra bien un jour que le ministère des
finances connaisse les opérations de financement participatif en général ; nous
profitons de ce rapport pour aborder le sujet.
M. Jean-Yves Leconte. – Il faudrait avoir un débat global sur la place
de l’État dans ce type d’opérations, comme pour le troc ou la vente d’objets
d’occasion, que d’aucuns voudraient taxer. Cela n’a pas sa place dans ce
rapport.
Mme Nathalie Goulet, présidente. – Mais nous devons rendre plus
traçables les petits flux financiers : crédits automobiles, crédits à la
consommation ou prêts étudiants…
Mme Sylvie Goy-Chavent. – Mme Goulet a raison : il faut en parler.
M. Jean-Pierre Sueur, président. – Je veux bien que cela figure dans
le texte.
L’amendement n° 60 n’est pas adopté.
Mme Nathalie Goulet, présidente. – L’amendement n° 61 propose
de solliciter des banques une attention particulière pour les dossiers de
demande de prêts étudiants.
M. Jean-Pierre Sueur, rapporteur. – Je suis radicalement contre : je
refuse que l’on stigmatise les étudiants qui demandent des prêts. Nous
recevons le 7 avril prochain M. Béji Caïd Essebsi, président de la République
tunisienne ; avez-vous lu son interview dans Le Monde ? Les Tunisiens sont très
critiques sur l’accueil qui est réservé à leurs étudiants en France. Ils iront là où
l’on veut bien d’eux, aux États-Unis ou ailleurs.
M. Jean-Yves Leconte. – Vous avez l’air de considérer que c’est plus
facile ailleurs…
Mme Sylvie Goy-Chavent. – Je ne peux pas entendre que c’est la
croix et la bannière pour les étudiants étrangers de venir étudier en France :
c’est pire ailleurs en Europe.
M. Jean-Yves Leconte. – Pas tout à fait.
Mme Sylvie Goy-Chavent. – C’est quand même plus économique
ici !
M. Jean-Pierre Sueur, rapporteur. – J’ai personnellement
photographié la queue devant le Crous que doivent faire les étudiants étrangers
dès 3 heures du matin…C’est une chance pour la France qu’ils la choisissent.
Notre rapport concerne la lutte contre les réseaux terroristes ; comment peut-on
en arriver à dire qu’il faut surveiller les prêts étudiants ?

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