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Mme Nathalie Goulet, présidente. – Tous les cultes.
L’amendement n° 82 rectifié est adopté.
L’amendement n° 1 est retiré.
M. Jean-Pierre Sueur, rapporteur. – Avec l’amendement n° 123, je
fais une véritable concession en acceptant de parler d’enseignement du « fait
religieux », et non d’enseignement des religions. L’histoire des religions, certes,
est nécessaire pour appréhender l’art, la politique, l’histoire, la littérature.
Impossible de comprendre et savourer Homère, Rabelais, Montaigne, Victor
Hugo, Claudel, Péguy, si l’on ignore tout de l’Ancien ou du Nouveau
Testament. Mais il faut aussi quelque connaissance de la Bible ou du Coran euxmêmes…
Mme Bariza Khiari. – L’enseignement du fait religieux ne
s’apparente pas à un travail sur les dogmes.
M. Jean-Pierre Sueur, rapporteur. – Le concile Vatican I, qui a
consacré l’infaillibilité pontificale et au cours duquel Victor Hugo a soutenu Pie
IX, est un élément de l’hisoire.
L’amendement n° 123 est adopté.
L’amendement n° 83, satisfait, est retiré.
M. André Reichardt. – L’amendement n° 43, qui se justifie par les
amendements suivants, vise à créer un nouveau titre relatif à l’organisation de
l’islam de France. Il conviendrait en effet de remettre en chantier la réforme du
conseil français du culte musulman (CFCM), c’est l’objet de l’amendement
n°44 ; d’identifier les circuits financiers liés à la vente de viande halal, c’est
amendement n°45 ; de relancer la Fondation pour les œuvres de l’islam, avec
l’amendement n°47 ; et d’interdire les financements étrangers de mosquées
autrement que par le biais de ladite Fondation, amendement n°48 ; enfin, un
amendement de Mme Benbassa traite de la formation des imams.
M. Jean-Pierre Sueur, rapporteur. – L’avis est défavorable car notre
rapport ne traite pas de l’organisation de l’islam en France mais du djihadisme.
L’État n’a pas de rôle dans l’organisation des religions. De plus, le CFCM est
contesté, comme il est expliqué…
Mme Bariza Khiari. – Très contesté !
M. Jean-Pierre Sueur, rapporteur. – … dans un développement
figurant aux pages 137 à 141 du rapport. Le Premier ministre s’est engagé à
revenir sur la question.
Mme Nathalie Goulet, présidente. – Nous sommes pourtant bel et
bien confrontés au problème de l’organisation de l’islam en France. Il n’y a pas
d’interlocuteurs, pas d’autorités. Or les djihadistes, que je sache, ne se réfèrent
pas au bouddhisme ! On nous a bien parlé du « texte dans le contexte », de
l’adaptation de l’islam à l’environnement français. De même, nos auditions ont
mis en lumière la possibilité d’instaurer des liens entre les circuits financiers liés