Les débats en cours
vidéosurveillance soulèvent pour un plus grand nombre de personnes concernées des
problèmes de même nature au regard de la liberté d’aller et de venir ou du droit de
manifestation sur la voie publique.
Le troisième enjeu est lié à l’aspiration à disposer de plusieurs identités, au
moins virtuelles comme en témoigne les usages d’Internet, monde des pseudonymes,
qui contribue sans doute à une fragmentation de l’identité numérique. Parallèlement
et bien antérieurement, les légitimes réticences à l’égard des interconnexions de
fichiers, notamment administratifs, ont encouragé à une fragmentation de l’identité
administrative où se niche notre liberté. Mais cette logique de fragmentation, voire
de dématérialisation, ne concourt-elle pas à la montée en puissance de l’identité biologique ?
Comme si la tentation de saisir une identité immuable au niveau le plus profond s’alimentait tout à la fois de notre désir de liberté et de nos craintes que l’identité
de l’autre soit incertaine.
172
e
CNIL 22 rapport d'activité 2001