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ASSEMBLEZ NATIONALE
Atm CRALANDON
Paris, le 1" août 1973.
Député d'Asnières (ffauts-de-Seine).
Secrétariat.
blousiez P. MARCILHACY,
Sénateur,
Rue de Vaugirard, 75006 Paris.
Monsieur le Sénateur,
Votre lettre du 25 juillet est parvenue à Monsieur Chalandon au moment où
il quittait Paris pour un voyage au Brésil durant le mois d'aoûL
Il m'a chargée de vous informer qu'il vous répondrait personnellement dès son
retour.
Je vous prie de croire, blonsieur le Sénateur, à mes sentiments dévoués.
La Secrétaire.
N. B. de la Commission. — Il ne fut jamais répondu par M. Chalandon lui-même
à notre lettre.
Il nous a semblé instructif de publier, en regard, ce que l'ancien Alinistre
écrivait dans un article de son journal électoral : Asnières spécial, à propos des
écoutes téléphoniques pour lesquelles il proposait l'institution de règles sévères
(cf. Le Monde du 8 juin 1973):
« Il est certes légitime de recourir à des investigations. telles les écoutes
téléphoniques, lorsqu'il s'agit d'assurer la sécurité de la Nation, notamment de
lutter contre certains trafics, comme celui de la drogue ; il est ett revanche
inadmissible qu'elles soient utilisées. comme cela a été constaté aux Etats-Unis, et
comme cela se fait en France, pour espionner systématiquement ceux qui sont, d'une
façon ott d'une autre, mêlés à la vie pubhque, amis ou ennemis dtt pouvoir (1). Il
aPparait donc indispensable que, dans un pays aussi épris de liberté que le nôtre, la
Pratique des écoutes téléphoniques soit sévèrement réglementée et que n'intervienne
sages », indépennotamment aucune écoute sans l'agrément d'une commission de
dante du Pouvoir, qui aurait en outre le pouvoir de contrôler ces opérations. D'autre
part, des sanctions très graves devraient être prévues...
(Il C'est nous qui soulignons.