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Ce qui est le inieux connu est le Groupe interministériel de Contrôle, le G. I. C.
qui, depuis son déménagement, est installé près des Invalides et donne sur l'avenue
de La Tour-Maubourg. Sous la direction du général Caillaud se trouvent groupés
environ trente militaires et une quinzaine de fonctionnaires de la D. S. T.
Cinquante employés des renseignements généraux travaillent en deux groupes
et contrôlent un potentiel de six cents lignes d'écoute permanentes. Ce groupe
travaille de 8 heures du matin à 23 heures ; cependant, entre 19 heures et 23 heures,
sauf en période de crise, il n'y a que deux fonctionnaires des Renseignements généraux
de la Préfecture de police qui assurent le travail courant. Le travail se fait soit
par écoute directe, soit grâce à des pupitres enregistreurs ; ce groupe dispose
de quatre-vingts installations d'enregistrement permanentes.
Le double des informations recueillies par les Renseignements généraux est
sYstématiquement transmis à la Sécurité militaire, c'est-à-dire au détachement
militaire du G. I. C. La réciproque n'est pas vraie, puisque les militaires ne
donnent pas aux civils un double de leurs informations.
Les mêmes lignes peuvent ètre écoutées par plusieurs organismes, puisque tous les
renseignements ne sont pas automatiquement transmis.
Les pupitres enregistreurs permettent de savoir quel numéro les personnes
écoutées composent. En province, les écoutes s'effectuent généralement dans
les commissariats centraux, au service des Renseignements généraux ou directement
dans les cabinets des préfets, sous l'autorité du directeur de cabinet du préfet.
SI nous avons pu donner des informations plus précises concernant le fonctionnement
de la partie Renseignements généraux du G. I. C., c'est parce que, dans ce domaine,
nous avons obtenu le plus de renseignements.
En ce qui concerne les écoutes en province, nous ne disposons pas d'indications
Précises, mais seulement d'ordres de grandeùr sur le nombre des fonctionnaires
affectés à ce travail. Nous estimons que le nombre des fonctionnaires en province
doit être à peu près le même que pour la région parisienne. La localisation est
Plus difficile du fait que cela se passe soit dans les commissariats centraux, soit
dans les services préfectoraux, soit dans les services des Renseignements généraux
quand la police, comme c'est le cas dans les préfectures de région, dispose d'un
centre administratif relativement important.

Paris. — Imprimerie des Journaux clife els, 26, rue Desaix.

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