reprenant partiellement des informations contenues dans des
documents déjà classifiés. Tous les employés des agences ont
le pouvoir de classification « dérivée ».
Tout comme en France, il y a donc, aux États-Unis, trois
niveaux de classification :
– « Très Secret » qui concerne l’information dont la divulgation non autorisée pourrait raisonnablement causer un
dommage exceptionnellement grave à la sécurité nationale ;
– « Secret » qui concerne l’information dont la divulgation
non autorisée pourrait raisonnablement causer un dommage
sérieux à la sécurité nationale ;
– « Confidentiel » qui concerne l’information dont la divulgation non autorisée pourrait raisonnablement cause un
dommage à la sécurité nationale.
La décision de classification par l’émetteur original ou par le
détenteur autorisé se concrétise par un marquage sur le document qui permet de connaître immédiatement le niveau de
classification retenu. Les règles et procédures sont décrites
dans un guide de classification propre à chaque agence.
Ces guides sont, à peu de choses près, l’équivalent de l’instruction générale interministérielle 1300 française puisqu’ils
contiennent toutes les instructions nécessaires aux modalités
de marquage, de conservation, de communication, etc. applicables à ces documents. Aux États-Unis, tout agent susceptible
d’être investi du pouvoir de classification reçoit une formation
préalable.
L’accès aux informations classifiées par les employés des agences et les militaires présuppose que soient réunies les trois
conditions suivantes :
– le besoin d’en connaître ;
– l’habilitation, au terme d’une enquête effectuée par chaque
agence qui peut être réactualisée portant sur la situation financière, les relations avec les étrangers, le cursus professionnel, les
antécédents médicaux et psychiatriques, les antécédents criminels des intéressés et de leur entourage. Certaines personnalités

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