VII - 1
Généralités
Il est apparu intéressant à la Commission consultative du secret
de la défense nationale de donner au lecteur un aperçu des
dispositions et des procédures en vigueur dans quelques grandes démocraties occidentales pour protéger leurs intérêts. Nul
ne sera surpris de constater que le poids des traditions et de
l’histoire propres à chacun de ces grands pays rende difficile,
au-delà des problèmes de langue et de différences de terminologie, la comparaison.
En dépit des efforts accomplis auprès des représentants des
ambassades, spécialistes de ces affaires, de grandes difficultés ont
été rencontrées pour parvenir à des échanges réellement objectifs, et la traduction des textes qui ont été aimablement confiés à
la Commission comporte toujours une part d’approximation.
À l’occasion de ces échanges, on a relevé non sans un certain
amusement que chacun était assuré que son système était le
meilleur et qu’il garantissait au mieux – au gré de la qualité des
interlocuteurs – les libertés fondamentales et le droit à l’information des citoyens en même temps que la protection des
intérêts vitaux du pays.
Chacun a également tendance à considérer que son système
national est simple, cohérent et qu’il coule de source, alors que
le système français paraît, aux yeux des étrangers, à la fois
complexe et centralisateur.
La difficulté de trouver un langage juridique, politique et philosophique commun, doit conduire à faire preuve de modestie
et de prudence dans la rédaction des observations qui suivent.
C’est en définitive le lecteur lui-même qui se fera une opinion.
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