Livre blanc de la sécurité intérieure
L’ouverture vers l’université et la recherche
Aspect concret de la transformation de l’action publique au sein des
forces de sécurité intérieure, le développement de relations suivies
avec l’Université permet de façon symétrique d’ouvrir la police et la
gendarmerie aux chercheurs et de s’appuyer sur le monde de la recherche
pour répondre à telle ou telle problématique. A ce titre, on peut citer la
réalisation à l’initiative de la DCSP d’une enquête nationale sur la qualité
du lien entre les forces de sécurité intérieure et la population qui s’est
appuyée sur le savoir-faire du pôle enquête de l’université Savoie MontBlanc. A l’échelon local, l’université de Franche-Comté a été sollicitée par
la direction départementale du Doubs afin de travailler sur le quartier
Planoise à Besançon.
Les évaluations du Lab’PSQ comme les travaux en cours de restitution à la
date de rédaction du livre blanc permettent aussi de souligner l’importance
des besoins de formation en matière d’accompagnement de la réforme
notamment pour ce qui concerne la réalisation de diagnostic locaux et la
mise en œuvre de stratégies locales de sécurité réellement partenariales.
A cet égard, on mesure à la fois les progrès déjà réalisés et la marge de
progression : plusieurs recherches comme les travaux sur l’intelligence de
sécurité publique ou l’évaluation des services de sécurité publique(16) ont
d’ores et déjà alimenté les stratégies d’amélioration ou de modification des
pratiques professionnelles, d’autres vont pouvoir les intégrer comme les
conclusions de la recherche menée par les Dr Thierry Delpeuch et Mathieu
Zagrodsky sur les outils de pilotage de la PSQ.
Propositions :
10 leviers pour renforcer la Sécurité du quotidien et la place du citoyen,
au cœur des préoccupations de sécurité :
–
le déploiement des modes d’action de la police de sécurité du
quotidien sur tout le territoire (points de contact et instance de
concertation) ;
– la déconcentration dans la gouvernance des politiques de prévention
et de sécurité ;
–
l’optimisation des instances d’échanges avec la population sur le
territoire en prenant en compte certaines spécificités locales ;
– la mobilisation de tous les services de l’État sous l’autorité des préfets ;
– le sur-mesure territorial pour définir les stratégies de sécurité ;
– l’implication des élus et des partenaires, du diagnostic au traitement
des problématiques locales ;
–
le partage des « bonnes pratiques » de résolution de problème
comme outil de dynamisation de la PSQ ;
– la disponibilité et la présence des policiers et gendarmes grâce à
l’utilisation des moyens numériques (tablettes, smartphones) ;
16
Projets CODISP (Création de concepts et outils pour le développement de
l’intelligence de sécurité publique en France et en Allemagne) et ACESS (Améliorer
les capacités évaluatives dans les services de sécurité) menés dans le cadre du fonds
d’investissement en études stratégiques et prospectives (FIESP).
83