Livre blanc de la sécurité intérieure
de prévenir, en cas de crises, toutes les populations concernées, même
celles dont l’accès au numérique est difficile.
De même, il convient de développer les coopérations entre l’Etat et les
médias publics, afin d’en faire les relais identifiés de la parole publique
auprès de la population qui doit avoir l’assurance d’y trouver l’information
utile à la situation de crise, en complément des comptes officiels parfois
fréquentés.
Il est possible de s’appuyer sur un large éventail de canaux d’information et
de sensibilisation existants ou à renforcer.
Les médias audiovisuels sont mobilisés via des conventions conclues
avec Radio France et France TV, qui se déclinent aux niveaux zonal et
départemental. Celles-ci permettent la diffusion d’alertes en situation de
crise, mais également de programmes de sensibilisation des publics aux
risques majeurs, à ceux de la vie courante et aux comportements réflexes
de sauvegarde à adopter.
Les réseaux sociaux permettent la diffusion de messages de sensibilisation
aux risques majeurs et de la vie courante sur les comptes sociaux du
ministère de l’Intérieur et des autres ministères concernés (transition
écologique et solidaire, santé, sports, …), des acteurs territoriaux (services
d’incendie et de secours) et des partenaires institutionnels et associatifs
avec renvoi vers des ressources en ligne pédagogiques sur la connaissance
des risques (comme le site risques.gouv.fr).
Les campagnes locales ciblées peuvent également être mobilisées avec la
diffusion au niveau local de guides de comportement adapté à chaque type
de risque spécifique à un territoire donné mais aussi par des campagnes
de sensibilisation du public via de la presse locale (presse quotidienne
régionale, stations radios et TV locales).
La réalisation et la diffusion de supports de sensibilisation en utilisant les
relais locaux (préfectures, sapeurs-pompiers, collectivités territoriales...)
et les événements dédiés tels les « Rencontres de la sécurité » qui sont
organisées chaque année au mois d’octobre constituent d’autres canaux
possibles.
S’agissant des vecteurs de l’alerte, la doctrine de l’alerte multicanale doit
se traduire par la mise à disposition des autorités publiques chargées de
déclencher celle-ci puis de la « faire vivre » sur la totalité du cycle de crise,
d’un portail unique permettant aux autorités d’utiliser tout ou partie des
vecteurs à sa disposition (sirènes, presse, réseaux sociaux, téléphonie mobile
voire satellites). A partir d’un message sous format unique (protocole
d’alerte commun), ce type de portail pourrait également recevoir les
« alertes » émises par les services ou entités chargés de la surveillance des
phénomènes météo ou d’aléas particuliers (Météo France, Service central
d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision des inondations – SCHAPI –,
CENtre d’Alerte aux Tsunamis – CENALT –) afin de raccourcir le délai de
diffusion de l’alerte.
Proposition:
Améliorer l’alerte aux populations en gestion de crise selon la doctrine
d’alerte multicanal (téléphone portable, médias audiovisuels, Internet,
réseaux sociaux, campagnes de sensibilisation, sirènes) via un portail
unique à la disposition des autorités.
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