Livre blanc de la sécurité intérieure
Proposition:
Consolider et développer la production et la publication régulière
de données et d’études statistiques labellisées et indépendantes,
connectées aux réalités des territoires, compréhensibles de la population
et utiles aux décideurs et acteurs de la sécurité sur le terrain ainsi qu’à
la communauté des chercheurs et au grand public, notamment par :
– la rénovation de la classification statistique en vigueur en lien avec les
normes internationales ;
– l’actualisation de la méthodologie ;
– l’intégration des contraventions, moyens de lutte pertinents contre la
délinquance du quotidien, dans le périmètre des études statistiques
sur la sécurité publique revêt une importance particulière en raison
non seulement des volumes de faits qu’elles totalisent mais aussi de
leur nature ;
–
l’intégration des données issues des plateformes de signalement,
pour favoriser une approche préventive de la délinquance.
Intégrer pleinement l’approche complémentaire fournie par les
enquêtes statistiques de victimation sur les expériences et les opinions
des citoyens en matière de sécurité, dans le diagnostic et l’évaluation
des politiques de sécurité, y compris au niveau local.
Diffuser l’information statistique vers tous les publics (autorités,
élus, professionnels, citoyens, chercheurs) au travers d’une sélection
pertinente de productions, ciblées et documentées, consultables à
partir d’un portail Internet ergonomique et sécurisé.
Transformer le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure,
en élargissant ses missions, en développant sa visibilité et en s’appuyant
sur une gouvernance spécifique ouverte sur des partenaires extérieurs
qui renforcera et garantira son indépendance.
1.3.2. Adapter la communication des forces de sécurité intérieure au nouvel
environnement médiatique et numérique
La demande « d’information immédiate, sincère et transparente » a été
abondement relayée lors de la phase de concertation du Livre blanc. Outre
une information statistique fiable et ouverte, le lien de confiance entre
les forces de sécurité intérieure et la population nécessite un effort de
communication accru, et une stratégie de communication qui doit évoluer
pour s’adapter au nouveau contexte créé par la combinaison des chaînes
d’information en continu d’une part, des réseaux sociaux et de l’internet
mobile d’autre part.
Dans ce nouveau contexte qui fait subir aux forces de l’ordre une pression
inédite, et qui est par ailleurs propice à la propagation de fausses nouvelles,
voire à la manipulation de l’information, la communication doit se donner
pour but d’une part de faire connaître et de valoriser l’action des forces
de l’ordre pour ne pas laisser le champ libre aux mises en cause dont elles
font de plus en plus systématiquement l’objet et d’autre part d’informer
la population de manière efficace et réactive en situation de tension
(opérations de maintien de l’ordre par exemple) ou de crise (alerte,
attentat etc.). Ces deux objectifs sont d’autant plus difficiles à atteindre
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