Ainsi, la prise en compte de travaux de rénovation énergétique figure
parmi les axes prioritaires, au même titre que la sûreté des personnes et
des emprises, le traitement du clos et du couvert et l’amélioration des
conditions de vie et de travail.
2.4. Adapter les équipements pour assurer au quotidien la sécurité des
Français
Police et gendarmerie nationales assurent la sécurité de tous, en tout
temps et en tout lieu. Elles ont été en mesure, ces dernières années, de
répondre aux nouvelles formes de menaces en s’adaptant rapidement, en
se réorganisant, ou en développant de nouvelles doctrines d’intervention.
Si pour y parvenir, les forces de sécurité intérieures ont bénéficié de plans
particuliers d’équipement ou de moyens humains supplémentaires, il
convient aujourd’hui de redéfinir les bases du contrat opérationnel.
En effet, le socle de fonctionnement doit être conforté, d’une part
pour couvrir les besoins élémentaires en petits équipements courants
d’intervention et, d’autre part, pour permettre l’utilisation normale
des moyens mis à disposition (baux, carburant, énergie notamment).
Conscientes de la nécessité de lutter contre les déficits et soucieuses de
la transparence et de la qualité du service rendu, police et gendarmerie
nationales mettent également en œuvre des politiques réalistes de
réduction des coûts et d’amélioration du service aux usagers.
2.4.1. Rénover le parc automobile
Le parc automobile de chacune des deux forces est composé d’environ
30 000 véhicules (hors moyens nautiques, aériens, remorques) qui ont une
ancienneté moyenne de 6 à 7 ans et un kilométrage supérieur à 100 000
km. Le vieillissement des véhicules occasionne des dépenses d’entretien
et de maintenance plus importantes qu’un véhicule récent. D’un point de
vue opérationnel, il peut limiter l’efficacité de l’action des forces. Ainsi, les
véhicules anciens sont plus régulièrement et plus longuement immobilisés
pour des opérations de maintenance et d’entretien.
Le renouvellement des moyens mobiles devient, dans ce contexte, une
priorité. Parallèlement, les capacités d’entretien et de réparation des
véhicules doivent être renforcées. La filière des personnels des ateliers
automobiles est en tension. L’indisponibilité des véhicules ou les délais de
réparation étant source de préoccupation dans les unités, une optimisation
de la maintenance, en envisageant notamment, sous certaine condition
(distance, sécurité, ...), une externalisation de celle-ci, est à rechercher.
Par ailleurs, en matière de moyens mobiles, les forces de sécurité sont
confrontées à une double injonction souvent contradictoire. D’un côté,
la persistance de la menace terroriste ou d’événements de voie publique
exigent des équipements « lourds » (gilets pare-balles, fusils d’assaut HK
G36, casques pare-balle, boucliers, lanceurs de balles de défense) et
doivent, à ce titre, disposer de véhicules à forte capacité d’emport. De
l’autre, l’évolution de la réglementation en matière de pollution couplée à
l’exigence d’exemplarité attendue des services de l’État incitent les forces
322