Livre blanc de la sécurité intérieure
2.3. Investir dans l’immobilier pour mieux accueillir le public et donner aux
agents un environnement de travail satisfaisant
2.3.1. Rénover le parc immobilier, condition indispensable de la qualité de
l’accueil et des conditions de travail
Lors des concertations conduites avec les personnels, la question de
l’environnement de travail (commissariats, brigades et logements pour les
gendarmes) est apparue comme l’une de leurs premières préoccupations.
Conditionnant la qualité de l’accueil, comme les conditions de travail, l’état
du parc immobilier nécessite de réaliser un effort conséquent : remédier
à la vétusté des locaux de travail et d’habitation, renforcer la sécurité des
installations, mettre à niveau les crédits consacrés à l’entretien du parc, très
inférieurs au niveau nécessaire pour éviter la dégradation des bâtiments
sont autant de nécessité formulées par les personnels comme impératives.
La stratégie immobilière pour les forces de sécurité intérieure pourra
s’articuler autour des orientations suivantes :
– assurer l’entretien et le renouvellement du parc domanial ;
– couvrir les besoins capacitaires ou fonctionnels nouveaux ;
– financer les projets domaniaux d’envergure (remise à niveau du plateau
de Versailles Satory en particulier les installations du GIGN et du GBGM,
rénovation en profondeur de l’EOGN et du quartier Lemaître à Melun,
création d’un hôtel de police de Marseille ou encore celui de Nice partagé
avec les effectifs de la police municipale, site unique DGSI…) ;
– viser un retour en domanialité (construire de nouveaux commissariats
et de nouvelles casernes de gendarmerie en lieu et place de certaines
locations vétustes) ;
– s’inscrire dans les nouveaux enjeux de développement durable ;
– se mettre à niveau des normes antisismiques voire anticycloniques Outremer.
La qualité de vie au travail et la sécurité renforcée des personnels dans un
contexte de sollicitation importante et de menaces terroristes durables,
passent pour partie par la construction et la rénovation des brigades et
commissariats aptes à répondre à ces exigences : des locaux de vie suffisants,
des bâtiments modernisés (pour répondre aux enjeux du développement
durable ou aux nouvelles exigences de formation au tir), mieux entretenus
(cet entretien préventif garantissant une longévité accrue du bâti) et
sécurisés (sécurité passive renforcée, meilleure gestion des flux public /
interne / mis en cause).
De plus, la police et la gendarmerie nationales s’inscrivent pleinement dans
la démarche de transparence et de qualité du service rendu aux usagers.
Les locaux de service sont ouverts à des personnes sensibles. Il s’agit
notamment des victimes, adultes, mineurs, personnes âgées, personnes à
mobilité réduite, des professionnels de l’aide aux victimes (psychologues,
intervenants sociaux, permanences d’association) ainsi que des personnes
gardées à vue.
Il est nécessaire d’accompagner la transformation physique de la chaîne
d’accueil du public permettant l’accès aux commissariats et brigades,
le pré-accueil et l’orientation des usagers, l’adaptation des conditions
d’attente, mais également de locaux de prise de plainte ou d’accès aux
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