Livre blanc de la sécurité intérieure
La création par la DGPN, à compter de juillet 2020, d’une plateforme de
prise en charge globale des policiers victimes concernant tant les aspects
médicaux, que juridiques, sociaux ou psychologiques, gérée par la DRCPN
et accessible grâce à un numéro vert ou par mél, répond justement à ce
besoin d’accompagnement.
Le réseau des psychologues de la police nationale a été renforcé ces
dernières années pour faire face au phénomène des suicides. Parallèlement,
la gendarmerie nationale dispose de professionnels dans ce domaine, mais
dont la présence est inégalement répartie sur le territoire national. La
sécurité civile a quant à elle son propre dispositif.
Pour densifier et mieux équilibrer la présence géographique des
psychologues au service de l’ensemble des forces de sécurité, il serait
intéressant de mutualiser ponctuellement le recours à leurs interventions,
de manière à atteindre l’objectif de disposer d’un moins un psychologue
clinicien par département.
Ainsi, des policiers ou des gendarmes qui n’étaient pas identifiés par les
psychologues de la gendarmerie ou de la police et qui recourraient soit à des
psychologues dans le civil soit ne bénéficiaient d’aucun accompagnement,
pourraient désormais être pris en charge par leur institution respective. La
prévention des risques psycho-sociaux en serait encore améliorée.
Proposition:
Densifier l’offre de psychologues dans les départements déficitaires, en
jouant sur la complémentarité des dispositifs police, gendarmerie et
sécurité civile.
1.7.
Adapter l’organisation à cette nouvelle politique de gestion des
ressources humaines
La mise en œuvre de cette nouvelle politique de gestion des ressources
humaines suppose d’adapter l’organisation et le fonctionnement
des services de ressources humaines à ces enjeux, tant au niveau de
l’administration centrale que des services déconcentrés.
1.7.1. Simplifier la gestion des ressources humaines
La gestion des ressources humaines, notamment pour les corps actifs
de la police nationale, est devenue trop complexe, entraînant un
sentiment d’incompréhension voire de découragement des agents. On
peut mentionner par exemple les procédures d’avancement des corps
d’encadrement et d’application, qui génèrent des stocks massifs de
promouvables, provoquant d’importantes frustrations qui ont participé au
développement du malaise policier.
C’est le cas également de la multiplicité des voies d’avancement, ou des
modalités de répartition des régimes indemnitaires.
On peut également évoquer l’existence des deux concours de gardiens
de la paix mis en œuvre aujourd’hui, qui ouvrent sur des conditions
statutaires d’obligation de servir différentes, et sont source de complexité
et d’incompréhension pour les personnels.
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