doit y aider : la mise en œuvre des lignes directrices de gestion peut être
l’occasion de consolider le caractère objectif et non contestable des
critères de promotion et de mutation, de manière étroitement concertée
avec les représentants des personnels
Dans le même ordre d’idées, il convient de limiter fortement le dispositif
des permutations, qui peuvent certes présenter un intérêt, mais doivent
rester limitées, afin de ne pas écarter des fonctionnaires qui seraient mieux
positionnés, et dont le profil aurait été plus adapté.
Proposition :
Garantir la transparence et l’équité dans la gestion des carrières, qu’il
s’agisse des mobilités ou des avancements, en les fondant sur des
critères objectifs et incontestables.
Le ministère de l’Intérieur a un devoir d’exemplarité en matière d’égalité
professionnelle et de diversité, singulièrement dans la sphère de la sécurité.
Les hommes et les femmes qui exercent cette mission doivent être à l’image
de la société, et cette exigence s’inscrit dans une stratégie de légitimation
et de gain en notoriété, autant que d’attractivité et de fidélisation des
personnels.
Plusieurs des mesures proposées au titre de la construction des
parcours professionnels sont de nature à contribuer à l’objectif d’égalité
professionnelle. Il en est ainsi, par exemple, de la construction de parcours
de carrière qui donnent une visibilité à moyen terme aux personnels sur
leurs perspectives, et leurs mobilités professionnelles. Cette approche de
moyen terme peut favoriser une meilleure conciliation entre vie privée et
vie professionnelle, en permettant d’organiser des périodes de moindre
mobilité, et d’autres où celles-ci sont plus faciles à réaliser, en fonction des
contraintes personnelles et familiales.
La consultation régulière des agents, au cours des entretiens de carrière,
sur leurs choix personnels et leurs contraintes éventuelles, et sa prise en
compte, participent également de cette démarche.
Fondée sur l’identification des potentiels, et le développement des
compétences, la constitution de viviers pour l’accès à des fonctions
à responsabilité est quant à elle un levier essentiel pour améliorer
progressivement la place des femmes dans ces fonctions.
Les mesures d’accompagnement social jouent également un rôle essentiel
pour améliorer l’égalité professionnelle, et, plus globalement, la qualité de
vie au travail, facteur incontesté d’efficacité.
Les efforts proposés tant en matière de logement, que de gardes d’enfants
ou d’aide à l’emploi du conjoint, sont à cet égard essentiel, tant pour les
femmes que pour les hommes des forces de sécurité intérieure.
Il conviendra enfin de mieux mesurer les écarts de rémunération, et d’y
remédier, s’il apparaît qu’ils sont en partie liés à une distinction liée au
sexe, d’autant qu’ils sont plus élevés au sein de la police (22%) et de la
gendarmerie (25%) que pour les personnels du secrétariat général (1,3%
pour l’administration territoriale et 9,5 % en administration centrale).

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