Livre blanc de la sécurité intérieure

Proposition:
Mieux fidéliser et professionnaliser les adjoints de sécurité en allongeant
la durée de leur contrat et en renforçant leur formation et, pour les
gendarmes adjoints volontaires, en mettant en place un statut d’engagé.
En raison de la nature même de leurs missions, les policiers et les gendarmes
peuvent être amenés, dans la dernière partie de leur carrière, à aspirer à
d’autres activités. Ils ont également acquis dans le domaine de la sécurité
une expertise qui pourrait être utilement mise à profit par d’autres acteurs
que l’État.
Dans ce contexte, il pourrait être intéressant de structurer la dernière
partie de la carrière en organisant des passerelles vers d’autres acteurs :
collectivités locales, secteur public au sens large, entreprises. Ces mobilités
se pratiquent déjà, mais sont fonction d’opportunités individuelles. Les
gestionnaires des ressources humaines doivent se les approprier, et les
organiser de manière coordonnée et volontariste.
Cette démarche pourra également constituer l’un des vecteurs de la
consolidation du lien avec la population, en permettant à des policiers
et des gendarmes expérimentés de se mettre au service d’institutions
autres que l’État dans le cadre du continuum de sécurité, auxquelles ils
apporteront leurs compétences, et qui participeront à la reconnaissance
de leur expertise.
Proposition:
Organiser la dernière partie de carrière en structurant les passerelles
vers d’autres sphères de la sécurité (collectivités locales, secteur privé,
grandes entreprises).

1.3.2. 
Consolider les outils de cette nouvelle politique de gestion des
ressources humaines
Une politique résolument qualitative de gestion des ressources humaines ne
peut se mettre en œuvre sans les outils techniques adaptés qu’il convient
donc d’identifier et de développer.
Pour accompagner les personnels dans la conduite de leur parcours
professionnel, un dispositif d’entretiens réguliers pourra être mis en place
au niveau déconcentré le plus approprié s’agissant des personnels de la
police nationale. Pour la gendarmerie, ces entretiens sont déjà réalisés,
pour les officiers au niveau central, et pour les sous-officiers, il est piloté
par les régions de gendarmerie.
L’entretien de carrière doit pouvoir être a minima proposé à trois
moments-clés à l’ensemble des personnels de la police et des militaires de
la gendarmerie nationale : 2 ans après la sortie d’école, à 5 ans, puis à 10
ans. Il sera réalisé par la hiérarchie de proximité ou les conseillers mobilité
carrière, dont le réseau sera développé et consolidé, et qui seront formés
à cet effet.

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