Livre blanc de la sécurité intérieure
Proposition :
Engager dès la formation initiale un premier socle de formation à la
qualification d’officier de police judiciaire pour les gardiens de la
paix et les gendarmes et réduire la durée nécessaire pour acquérir la
qualification.
Mobiliser les outils numériques de formation
La numérisation des méthodes et des espaces de formation ouvre des
perspectives très prometteuses, dans lesquelles il paraît impératif de
s’engager.
Ainsi l’accent doit être mis sur le développement de la formation aux
outils numériques en école de formation initiale, en offrant des parcours
individualisés, adaptés aux niveaux de chacun. Ces parcours doivent conduire
les élèves à la maîtrise des outils métiers ainsi qu’au développement de leur
agilité numérique et d’une capacité d’apprentissage par le numérique.
Le développement de modules d’enseignement à distance, adaptés à
un usage en mobilité, fractionnés en courtes séquences pour s’adapter
aux nouveaux usages des nouvelles générations constitue également une
perspective à développer.
Il convient en outre d’insister sur l’intérêt que présentent les nouveaux outils
de simulation. Les brigades d’immersion opérationnelles expérimentées par
la gendarmerie nationale constituent une illustration de cette orientation.
Ils permettent, en complément des mises en situation pratique, de
développer l’agilité intellectuelle et l’aptitude au discernement et à la prise
de décision. Ces outils permettent en outre de toucher un grand nombre
d’apprenants et sont ainsi sont sources d’économies d’échelle significatives.
Ces orientations supposent que les écoles et centres de formation soient
dotés d’un environnement numérique adapté. Cela requiert également
de professionnaliser les acteurs du numérique en recrutant des ingénieurs
pédagogiques.
Proposition :
Promouvoir la formation au numérique et la formation par le numérique.
Développer les outils de simulation.
Évaluer les formations initiales
Il est nécessaire d’évaluer régulièrement les formations en école. Si elle est
déjà présente dans le processus pédagogique des écoles de police et de
gendarmerie, l’évaluation doit y être consolidée et systématisée.
Elle doit à la fois permettre de vérifier la qualité du travail des formateurs,
mais aussi l’adaptation du contenu des formations à l’exercice réel des
missions, tant du point de vue des élèves, que des services actifs. Dans ce
cadre, le recours à des dispositifs de cohortes d’élèves ayant développé
une première expérience professionnelle, peut constituer une méthode
intéressante pour réaliser cette évaluation. Déjà utilisée pour les officiers
de la police nationale, elle pourrait être étendue à d’autres corps.
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