Livre blanc de la sécurité intérieure
–D
éveloppement d’épreuves optionnelles.
–M
ises en situation, tests de personnalité.
Un certain nombre de services spécialisés ont déjà recours au recrutement
d’agents non titulaires, détenteurs de compétences spécifiques ou rares.
Ces agents, qui viennent pour quelques années, apporter leur savoir-faire,
contribuent à enrichir les compétences des services.
Cette faculté de recourir aux agents non-titulaires doit être pleinement
utilisée, d’autant qu’elle peut aussi constituer le vecteur d’une plus grande
ouverture des corps de sécurité intérieure à la société civile.
Bien évidemment, il ne s’agit pas de confier à ces personnels les missions
naturellement dévolues aux membres des corps de police et de gendarmerie,
mais de les recruter sur des missions très spécifiques, de haut niveau, par
exemple dans le domaine de la lutte contre la cybercriminalité, contre la
délinquance économique et financière ou dans les nouvelles technologies.
Ce mode de recrutement doit être clairement cadré en amont, et faire
l’objet de modalités de rémunération réalistes, sur la base d’un dispositif
préalablement négocié avec le contrôleur budgétaire et financier
ministériel.
Proposition:
Recourir plus largement aux contractuels pour s’enrichir de compétences
spécifiques rarement détenues par les fonctionnaires.
1.1.2.
Promouvoir des écoles d’excellence pour une formation initiale
modernisée
La formation initiale des policiers et des gendarmes, présente à tous les
niveaux de leur recrutement, et organisée dans des écoles dédiées, illustre
l’importance qui s’attache à la détention d’une technicité particulière
préalablement à l’exercice des missions de sécurité intérieure.
Assurer le bon équilibre entre formations théoriques et formations
pratiques à l’exercice réel du métier
Veiller à assurer cet équilibre doit constituer l’une des préoccupations
principales des responsables de la formation. La concertation conduite
auprès de jeunes policiers et gendarmes a fait apparaître, de ce point de
vue, des attentes. Certains soulignent le caractère encore trop théorique et
universitaire de la formation dispensée par l’ENSP aux futurs commissaires
de police. D’autres, à l’inverse, regrettent que la formation initiale des
gardiens de la paix ne comporte pas une dimension théorique plus affirmée.
Il convient donc d’être attentif à cet équilibre, dans le cadre d’une relecture
globale des cursus de formations en école.
La réforme récemment engagée de la formation des gardiens de la paix
témoigne, au demeurant, de cette préoccupation.
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