Livre blanc de la sécurité intérieure

– Développer des outils à l’état de l’art pour l’exercice de ses missions de
sécurité et de secours ;
– Détenir en propre le savoir-faire pour répondre à ses besoins immédiats
ou critiques et avoir une capacité prospective d’expérimentation sur les
besoins émergents ;
– Assurer la souveraineté française en matière d’industries de sécurité par
ses propres développements et par ses partenariats avec les entreprises
françaises.
Face à de tels besoins, un écosystème de la recherche et de l’innovation
en matière de sécurité intérieure s’est progressivement développé au
ministère de l’Intérieur. Les directions métiers, les structures de formation
ou les instances en charge de la coopération internationale du ministère
de l’Intérieur ont développé des compétences en montage et conduite
de projets, sollicitations de financements nationaux ou européens,
partenariats académiques voire industriels.
Ainsi, la DGPN (par la PTS, le Centre de recherche de l’ENSP et son conseil
scientifique) et la DGGN (conseil scientifique, observatoire national des
sciences et technologies de sécurité) ont des politiques de recherche et
d’innovation dynamiques.
Par ailleurs, plusieurs services ont par nature vocation à faire de la
recherche, tels les Centres de Recherche (à l’ENSP, l’EOGN, l’ENSOSP), le
SCPTS ou encore le PJGN. Les directions métiers, de la DGSI, la DGPN(65)
et la DGGN, voient leurs participations dans des projets de recherche
nationaux ou européens se multiplier. Le fonds d’investissement pour les
études stratégiques, prospectives et les innovations (FIESPI), mis en œuvre
par le CHEMI, propose de cofinancer des études de recherche dans les
thématiques fixées annuellement par le comité des études du ministère
de l’Intérieur. Les entités citées ci-dessus restent pilotes pour ces études,
en dehors de celles qui peuvent désormais être labellisées par le village de
l’innovation du CHEMI. Des pôles de compétences se dégagent(66), auxquels
s’ajoute une structure dédiée à l’innovation numérique au sein de la DNUM.
Le Livre blanc propose de construire le cadre et de fournir les moyens pour
permettre au ministère de l’Intérieur de devenir un acteur de recherche et
d’innovation à la hauteur des défis qu’il affronte.
5.1.2. 
Développer une politique de recherche et innovation pleinement
partenariale
Au sein du ministère de l’Intérieur, renforcer la convergence des projets
d’innovation
L’ensemble nécessite d’offrir plus de lisibilité et une structuration plus
claire. La vision sur les gisements d’intelligences et leurs activités est en
effet trop limitée. La liberté donnée aux directions et services pour
prendre des initiatives de R&D au plus proche de leurs besoins a permis au

65
La DDSP des Bouches-du-Rhône est partenaire du projet SAFECARE coordonné par
Airbus sur la prévention de la malveillance qui viserait un établissement hospitalier.
66
La DGPN a lancé en mars 2019, via l’ENSP une chaire d’enseignement supérieur et de
recherche (sécurité globale). Appuyée sur Lyon III et l’UTT, elle s’inscrit dans le continuum de
sécurité puisque destinée aux cadres publics et privés. L’EOGN a quant à elle créé en 2014 le
Master « Droit et stratégies de sécurité » avec Paris II Panthéon Assas.

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