fastidieuses, recouper les informations opérationnelles, faciliter les
échanges avec les agents et les usagers.
Le recours systématique à des travaux d’ergonomie sera plébiscité
par la gouvernance du numérique, que les projets soient conduits en
méthode agile ou non.
Utiliser une solution interministérielle d’archivage pour mettre en place
au sein du ministère une politique efficace en la matière.

4. Mobiliser les technologies biométriques dans le respect des valeurs et
des normes de l’État de droit

Composantes techniques et scientifiques majeures de l’enquête judiciaire
ou de la surveillance de police, les biométries sont depuis longtemps
indispensables à la recherche des auteurs d’infractions, au rapport de la
preuve, ainsi qu’à la préservation de la paix publique. Leur rôle n’a cessé
de s’étoffer depuis plus d’un siècle, au fil des progrès de la science et de la
technologie et d’importantes perspectives sont encore à venir. Tout service
public moderne de sécurité doit s’y adapter et y recourir, dans le respect
des valeurs et des normes de l’Etat de droit.
La technique ne se suffit jamais à elle-même : elle s’insère toujours dans une
stratégie décidée par le magistrat, l’enquêteur ou, dans les matières non
judiciaires, par l’autorité administrative. Les compétences professionnelles
de ces autorités, sous le contrôle des parties à la procédure juridictionnelle
ou des autorités administratives indépendantes, les amènent à faire preuve
de discernement quant aux possibilités et aux limites des différentes
biométries.

4.1. Bien définir les biométries pour nourrir un débat public de qualité
Par définition, les biométries reposent sur des éléments de la personne
humaine qui sont suffisamment uniques et permanents. Leur raison d’être
est de concourir à l’authentification ou à l’identification avec le degré de
fiabilité le plus élevé possible.
L’opération d’authentification consiste à rapprocher une trace recueillie
sur une scène d’infraction (ou la donnée biométrique d’une personne dont
on veut vérifier l’identité), avec une donnée biométrique dite de référence
dont on dispose par ailleurs. La concordance garantit l’authenticité du lien
par comparaison en «1 contre 1». Fondamentalement, l’authentification
répond aux questions : cette personne est-elle bien qui on pense qu’elle
est ? Cette personne est-elle bien qui elle déclare être ?
L’opération d’identification consiste à retrouver, parmi un ensemble de
données de référence, celle qui concorde avec une trace d’origine inconnue
(ou la donnée biométrique de référence d’une personne dissimulant son
identité). On cherche aussi à détecter l’ensemble des cas de signalisation
correspondant à une même personne, pour établir la délinquance en série.
Il s’agit d’une comparaison dite «1 contre N», N étant la taille du fichier de
252

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