données recoupées, produits finis de renseignement). Des échantillons
de données pertinents correspondant au cas d’usages de logiciels de
modélisation par les données (IA) mériteront d’être spécifiquement
extraits, mis en qualité et insérés dans des jeux d’apprentissage à des fins
de constitution non pas d’un « capital informationnel », mais d’un « capital
technologique » métier.
La valorisation vers l’extérieur
Certaines données de sécurité intérieure gagnent de la valeur en étant
partagées.
Il peut s’agir tout d’abord de données d’intérêt public, dont l’ouverture
(open data) permet la réutilisation par des tiers. Ce genre de réutilisation,
immédiatement bénéfique pour les utilisateurs et donc pour le service
public, peut également engendrer des bénéfices pour les forces. Ainsi,
la base de données des horaires d’ouverture au public des brigades de
gendarmerie, est publiée en open data et mise à jour quotidiennement
depuis sa création en 2018. Elle est réutilisée par différents acteurs, publics
(l’annuaire du site service-public.fr) ou privés (Qwant Maps ou encore Pages
Jaunes, qui alimente notamment Mappy et Apple Plans). Ces réutilisations
permettent d’améliorer le service au public, mais réduisent aussi les appels
téléphoniques des usagers recherchant ce type de renseignement.
Il peut s’agir également de partenariats, aux fins de recherche académique
ou de développements industriels. D’une part, les chercheurs sont
demandeurs d’accès aux données des forces, lesquelles sont également
demandeuses de partenariats de recherche sur certaines dimensions des
métiers de sécurité intérieure. De ce fait, les centres de recherche de l’ENSP
et de l’EOGN, mais aussi les laboratoires de la police et de la gendarmerie,
points d’entrée naturels pour la majorité des partenariats de recherche,
pourront valoriser un certain nombre de données auprès de chercheurs.
Enfin, dans le prolongement de la valorisation par apprentissage machine,
les données générées par les forces peuvent être valorisées par les
industriels. Ceux-ci, en accédant à certaines données, pourront développer
des outils plus adaptés aux besoins des forces. Ils pourront également en
faire un avantage concurrentiel pour mieux vendre leurs produits à des tiers,
notamment à l’export. Ces partenariats industriels doivent être explorés, y
compris en recherchant un intéressement financier du ministère.
Proposition :
Etudier juridiquement, en lien avec l’APIE, le cadre permettant de
bénéficier d’un intéressement financier en échange de la mise à
disposition de données auprès d’industriels, dans le respect du code
des marchés publics.
3.2.3. 
Adopter des interfaces hommes machines plus adaptées pour les
métiers en projection
La précédente décennie fut celle de la mise en place de grands systèmes
d’information répondant à des besoins du ministère organisés en grands
domaines. Ils ont compartimenté en silo les données, tout à la fois pour
des raisons techniques et réglementaires, notamment dans le but de
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